Le maire de Saint-Gobain veut interdire les tirs de chasse près de sa commune

Suite à plusieurs incidents, l'édile a écrit à l'ONF pour demander la création d'une "zone tampon" autour de la ville.

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Il en a marre. Frédéric Mathieu, maire de Saint-Gobain dans l'Aisne, veut faire interdire la chasse - ou plutôt les tirs - aux alentours de sa commune.

Le 1er février, une biche avait été tuée par balles, puis achevée au couteau, à seulement 120 mètres d'une école, sous les yeux d'élèves.
 


La ville (comme les communes voisines) est enclavée au coeur d'un massif forestier. Les polémiques autour de la chasse se succèdent depuis des années.
 

Interdire les tirs à proximité des habitations


Cette fois, face à l'indignation d'une "part importante de la population", le maire a envoyé un courrier à l'Office national des forêts (ONF) pour lui réclamer la création d'une "zone tampon" qui "borde l'ensemble de la zone urbanisée de Saint-Gobain".

"Ce serait une zone qui pourrait faire entre 300 et 500 mètres, entre la forêt et la zone urbanisée, développe Frédéric Mathieu. Dans cette zone, ne pourraient exister que des rabatteurs vers la zone où le tir serait autorisé."

Pas vraiment une zone de non-chasse, donc, mais une zone de non-tir. En cela, l'ONF estime qu'il s'agit d'une "demande tout à fait recevable qu'(elle) va étudier avec (les) chasseurs", précisant qu'elle "partage l'émotion suscitée" par l'incident de la biche.
 

Une (difficile) concertation en vue


Normalement, la loi autorise les chasseurs à venir tirer à proximité immédiate des propriétés construites. Mais l'idée de cette zone de non-tir pourrait donc faire l'objet d'une concertation tripartite organisée par l'ONF avec les chasseurs.

Ces derniers font déjà valoir deux arguments :
  • Pratique. "Nous sommes fréquemment appelés pour un chevreuil qui va manger des salades ou pour un sanglier qui va retourner la pelouse d'un pavillon, témoigne Nicolas Voyard, représentant de la fédération de chasse de l'Aisne. Créer une zone de non-chasse crée des effets +réserve+ où les animaux viennent se regrouper et se reproduire, ce qui à terme est contre-productif et freine la bonne gestion des espèces." 
  • Idéologique. "Il y a 20 ans à Saint-Gobain, quand la chasse à courre prenait un cerf, l'instituteur emmenait les enfants ! Aujourd'hui les gens veulent être au milieu de la campagne, sans comprendre que l'acte de prédation, par la chasse ou autre, fait partie de cette nature."
La fédération serait néanmoins disposée à rechercher un compromis avec la mairie, pour éviter que l'affaire ne finisse devant les tribunaux.
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