La Cité internationale de la langue française, installée dans le château de Villers-Cotterêts, s'apprête à accueillir les 4 et 5 octobre plus de 50 chefs d'État pour le Sommet international de la francophonie. Pour ajouter de la grandeur à la cérémonie, le château de Versailles a prêté une dizaine de ses fameux orangers.
Le château de Versailles, sa grandeur, sa majesté et ses centaines d’orangers pour en rehausser l’éclat. Ces arbres sont chéris dans son orangerie unique au monde. Mais certains ont été choisis pour partir en voyage. Alors prudence, il faut les déplacer avec ménagement et douceur.
Des arbres fragiles
Assis au volant d'un chariot élévateur, Vincent Aubin, jardinier au château de Versailles, passe lentement les pales de l'engin sous la jardinière en bois. La manœuvre se complique lorsqu’il faut la soulever pour la poser dans le camion de transport. "C'est un patrimoine français quand même ! Donc on fait attention ! C'est super fragile, en fait, explique-t-il. Les radicelles sont vraiment au contact. Dès qu'on lève et s'il y a beaucoup de tremblements, ça va fragiliser la plante. Donc on les bouge vraiment avec beaucoup de précaution."
Une dizaine de ces orangers ont été sélectionnés pour embellir le château de Villers-Cotterêts à l’occasion du Sommet international de la francophonie des 4 et 5 octobre. Un honneur rare pour ces arbres âgés d’une quarantaine d’années. "On les déplace pour ne les mettre que dans deux endroits : la cour d'Élysée et celle de Matignon, précise Joël Cottin, le jardinier en chef du château. Uniquement. Et là, exceptionnellement, pour le Sommet de la francophonie, on les prête pour valoriser la langue française !"
Un prêt exceptionnel
Le lendemain matin, après une route d'une centaine de kilomètres, les orangers arrivent dans l’Aisne à Villers-Cotterêts. Le déchargement est assuré par l’équipe du château de Versailles. Direction la cour principale. L’implantation est millimétrée. Car vendredi 4 octobre, ces arbres regarderont passer cinquante chefs d’États. "Tout est calculé. Donc on fait des petites croix au sol avec du scotch à chaque endroit où va se positionner le milieu de la caisse, vérifie Vincent Aubin. On doit juste se conformer au placement prédéfini."
Après une matinée de travail, la cour a trouvé son apparence finale. Le chef est satisfait. "C'est magnifique, admire Joël Cottin. La restauration du château est vraiment magnifique. On a juste apporté un petit plus, une petite touche de vert dans cet espace très minéral. Je trouve que ça ajoute de la beauté."
Le public pourra découvrir les orangers sur place jusqu’au 13 octobre, avant leur retour à Versailles pour l’hiver.
Édité par Jennifer Alberts / FTV