Un nouvel institut de formation d'aides-soignants va voir le jour au printemps 2023 à Hirson dans l'Aisne. Cette école pourrait, à terme, permettre de recruter du personnel sur le secteur. Chaque année, une vingtaine d'élèves sera diplômée.
Des aides-soignants formés en Thiérache, c'est le projet du nouvel Ifraas, l'institut de formation de la région académique des aides-soignants. Dès la mi-mars 2023, au sein du lycée Joliot-Curie d'Hirson, il sera possible de se former aux rudiments du métier en 18 mois maximum et en alternance.
Déjà des candidats intéressés
Cette nouvelle filière intéresse déjà quelques personnes. Au lycée d’Hirson, plusieurs jeunes femmes sont en phase préparatoire et deviendront, au printemps prochain, les premières élèves du nouvel institut de formation de la ville. Une perspective qui les réjouit. "J’ai toujours été attirée par le public des personnes âgées, j'aime donner de mon temps pour autrui. Et puis, je m'occupe aussi de ma mamie", raconte Anaëlle Lequeux. Pour d'autres, c'est surtout la proximité qui est un avantage. "C’est une grande opportunité parce que sinon, c'est loin. Il faut aller à Laon, à Saint-Quentin. Sachant que j'ai deux enfants, pour moi, c'est une opportunité d'être sur place. Sans cette formation, ça aurait été plus long", explique Mélina Dupont.
Recruter sur le long-terme
À l'hôpital d'Hirson, trouver de nouveaux aides-soignants est un souci permanent car le secteur est en tension. L'ouverture prochaine d'une formation dans la commune est donc un espoir de fidéliser du personnel. "Nous avons trois établissements en gestion : Hirson, Le Nouvion-en-Thiérache et Vervins. Pour nous, c'est intéressant d'avoir un vivier de futurs candidats", se réjouit Anne Seguin, directrice des soins du centre hospitalier d'Hirson.
Trois autres établissements de ce type vont ouvrir dans des lycées de la région des Hauts-de-France : Méru dans l'Oise, Ham dans la Somme et Estaires et dans le Nord. Une contribution dans la lutte contre les déserts médicaux selon Valérie Cabuil, rectrice de la région Hauts-de-France : "Partout, on a des endroits en France où on a des problèmes pour recruter. Ça crée de l'iniquité territoriale. La lutte de l'Éducation nationale, c'est aussi pour l'égalité et l'équité territoriale."
À Hirson, 22 places sont ouvertes pour la première promotion de l'Ifraas.