En raison de l’arrêt de la compétition suite à l’épidémie de Covid-19, la fédération européenne de tennis de table a accordé à l’équipe féminine de Saint-Quentin la première place ex-aequo en Champions League. Le club a été sacré aux côtés de trois autres équipes demi-finalistes.
Pour certains clubs, comme l’Amiens SC relégué en Ligue 2, l’arrêt des compétitions sportives a eu des lourdes conséquences. Mais d’autres ont été plus chanceux.
C’est le cas de l’équipe féminine de tennis de table de Saint-Quentin (TTSQ), qui a été sacrée championne d’Europe ex-aequo début mai, aux côtés du TTC Berlin eastside, Linz AG Froschberg et KTS Enea Siarka Tarnobrzeg.
Suite à l’arrêt définitif de la saison au moment des demi-finales, la fédération européenne a en effet décidé de remettre le titre aux quatre équipes encore présentes dans le carré d’as en Champions League. "Cette décision est originale, c’est clair, reconnaît Eric Hennemann, président du TTSQ. Mais on est très contents évidemment car c’est une décision intelligente qui récompense le travail des quatre clubs. C’est une bonne nouvelle pour le sport. C’est quand même un titre, même si ça n’a pas la même saveur, et c’est bon pour le moral des troupes".
Une saison exemplaire
Le club picard avait déjà accompli un exploit rien qu’en se qualifiant en demi-finale, avec un total de 5 victoires pendant cette saison européenne 2019-2020. C’est la première fois qu’une équipe de tennis de table féminine française parvient à atteindre le carré final.Du côté du championnat de France Pro Dames, les filles du TTSQ sont restées invaincues lors des 7 rencontres et se sont qualifiées en quarts avant l’arrêt de la compétition. Mais malgré cette saison exemplaire, l’entraîneur de l’équipe Franck Delcambre a dû mal à cacher sa déception. "On a fait une saison parfaite, dommage qu’elle n’ait pas pu aboutir. On a beaucoup de regrets concernant le championnat de France Pro A parce qu’on avait une belle carte à jouer pour aller chercher le titre".
Concernant l’aventure européenne, le coach estime avoir atteint son objectif grâce à la qualification en demi-finale mais reste humble concernant le titre de champion : "J’ai du mal à dire que le TTSQ est champion d’Europe parce qu’on est quatre à avoir obtenu le titre. Mais ça souligne une saison bien négociée. Je suis content parce qu’on n’aura pas mis cette énergie pour rien, même si les filles auraient aimé aller au bout. Ça reste une victoire en demi-teinte".
Pour l’instant, les joueuses titulaires ignorent encore quand elles pourront à nouveau s’entraîner ensemble. Le club espère néanmoins que la saison prochaine lui sera aussi favorable.