Dans l'Aisne, la municipalité de Saint-Quentin est en première ligne des villes menacées au 1er janvier par l'explosion de leur facture d'électricité. La collectivité doit actuellement renégocier son contrat et la facture s'annonce conséquente. Dans tous les services, il faut faire des économies.
D’habitude ils réparent les éclairages, désormais ils les éteignent. Dans un centre de loisirs de Saint-Quentin, des techniciens viennent désactiver certains néons pour faire des économies. "On débranche juste deux néons sur quatre pour réduire les éclairages. Par exemple, sur un bâtiment, on a réussi à en supprimer plus de 200", explique Marc-Antoine Leullier, agent technique de la ville.
La même opération est menée actuellement dans tous les bâtiments de la collectivité. Pour la ville et l’agglomération, face à l’explosion imminente de la facture d’électricité, il n’y a plus de petites économies. "Comme on est à 250 bâtiments, j'en suis à plus de 2 300 points lumineux éteints. Il faut continuer dans ce sens", affirme Pascal Hageaux, directeur de la logistique de la ville et agglomération de Saint-Quentin.
Partout, l’éclairage, mais aussi le chauffage sont réduits dans les équipements sportifs. Désormais dans chaque bâtiment, un référent fait en permanence la chasse au gaspillage. "Concrètement, s'il y a une lampe allumée alors qu'il n'y a pas lieu d'être, il faut l'éteindre, avoir aussi une attention particulière par rapport au chauffage. Evidemment fermer les portes quand il y a des différences de températures entre la zone d'accueil et les autres zones, et sensibiliser les utilisateurs", détaille Charles Jovet, directeur des sports de la ville.
"Les aides de l'État sont attendues par les collectivités"
Plus le choix estiment les responsables de services, inquiets. Saintè-Quentin doit renégocier actuellement son contrat d’électricité. Au 1er janvier, sa facture sera multipliée par 4 ou 5. La ville en appelle à l’aide de l’État. "Les aides de l'État sont attendues par les collectivités, puisque le gap est très important à franchir et le fait de mettre de l'argent sur l'électricité ne nous permettra pas de mettre de l'argent sur d'autres projets pourtant essentiels à la vie de nos collectivités", alerte Sophie Henniaux, directrice générale des services de la ville.
Des aides qui, sans doute, ne pourront pas tout couvrir. Dans l’inconnu, la ville a reporté à mars le vote de son budget. L’enjeu final, c’est bien aussi d’éviter une hausse des impôts locaux.