A Soissons dans l'Aisne, des bénévoles tricotent toute l'année pour les bébés prématurés, les malades mais aussi pour les personnes âgées des maisons de retraite ainsi que pour les sans-abri. Les Nounous Tricot existent depuis 2012. 

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C'est à Soissons, en 2012 que tout a commencé. Marilyn Pottier, retraitée, décide de créer une association de bénévoles dont l'activité serait de tricoter pour la bonne cause. Les nounous tricot voient alors le jour.

Aujourd'hui, elles sont une trentaine autour de Soissons, mais aussi de Compiègne, Metz ou encore Marseille à tricoter pour le groupe créé par Marilyn Pottier. 

250 layettes pour prématurés par an


"On tricote bénévolement pour les prématurés de la maternité de Soissons mais également pour d'autres hôpitaux et maternités de Picardie. On tricote aussi pour des maisons de retraites, pour des personnes malades, ou des SDF, raconte Marilyn Pottier. Pour les prématurés, on fait environ 250 layettes par an."

Les nounous tricot tricotent aussi pour des associations comme Les amis sans frontières 62, les Lutinous Picards des Hauts de France, les bébés du Cœur de Compiègne et bien d'autres. Bonnets, écharpes, pulls, couvertures, doudous... Certaines mamies tricoteuses réalisent mêmes des ensembles complets. Elles font également de la couture, du crochet pour des doudous ou des plaids quand il faut. Sur la page Facebook de l'association, elles partagent des conseils pour réaliser des habits pour les prématurés, que l'on ne trouve pas dans la grande distribution car ils sont trop petits. Des réalisations qui apportent un peu de douceur aux parents de ces bébes venus un peu trop tôt au monde.
 
"Pour les personnes âgées, on réalise des châles et des écharpes, des gants pour les SDF. On utilise de la grosse laine ou des couleurs foncées pour ne pas perdre les pelotes que l'on nous donne, les jolies couleurs on les réserve pour la layette", explique Marilyn. 
 

On se rend utile, mais pas seulement...

Elles ont toutes tricoté pour leur enfants ou leurs proches. Aujourd'hui, ce groupe de femmes âgées de 50 à 86 ans mettent leur concentration et l'agilité de leur main au service des autres. "Notre groupe a grossi par rapport au début. On était que quelques unes. Aujourd'hui grâce aux réseaux sociaux et au bouche à oreille, on est une trentaine. Mais on est toujours à la recherche de nouvelles tricoteuses expérimentées", ajoute Marilyn.      

Tricoter ensemble pour rompre la solitude

Ces bénévoles tricotent chez elles. Mais parfois, Marilyn organise des réunions où elles réalisent leurs ouvrages autour d'un café accompagné de petits gâteaux. "Elles apportent leurs tricots et on se donne des idées, on mange on papote. Ces dames sont souvent seules. Ce moment de partage permet de rompre la solitude". Finalement, pour Marilyn, tout le monde y trouve son compte.
 

Les pelotes, on pleure pour en avoir   

Toutes leurs créations sont fabriquées à leur frais. Les tricoteuses achètent la laine. De temps en temps, elles recoivent des dons de pelotes. Mais, "on pleure pour en avoir", déplore Marilyn qui lance un appel aux généreux donateurs.   
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