Vendanges dans l'Aisne - De fortes pertes selon les secteurs à cause de la météo : "je n'ai jamais vu ça de ma carrière"

Les vendanges viennent tout juste de débuter dans le sud de l'Aisne grâce au beau temps de ces derniers jours. Une météo qui peine à faire oublier les mauvaises conditions climatiques de cette année. Conséquence : des pertes de production importantes pour de nombreux viticulteurs du département.

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Dans le sud de l'Aisne, le début des vendanges de Champagne à sonné avec les premiers coups de sécateurs. À Bonneil, le temps est maussade à l'image de cette année. Conséquence, les grappes se font bien plus rares. "Il faut grappiller un petit peu plus cette année, mais ce n'est pas plus compliqué", s'accommode une vendangeuse alors que la pluie continue de tomber.

Gelées au mois de mai, météo fraîche et pluvieuse en juin et juillet, grêle... Il faut dire que le ciel a donné des sueurs froides aux producteurs. Un terrain favorable aux maladies de la vigne comme le mildiou. "Sur certaines grappes, le raisin n'a pas réussi à se développer, la maladie l'a contaminé et l'a desséché, du coup il n'y a pas de jus", explique Sébastien Coppeaux.

Ce viticulteur estime avoir pu protéger l'essentiel de sa récolte, même si les pertes sont importantes : 30 à 40% en moins pour l'une de ses parcelles par exemple. "Forcément quand la maladie est présente comme ça, la quantité s'en retrouve diminuée à la fin, indique-t-il. On a la chance d'avoir encore un état sanitaire des grappes satisfaisant, donc on fera les comptes dans une dizaine de jours."

"Ça va de presque rien à une récolte quasi normale pour d'autres"

Une situation qui n'est pas isolée par rapport aux autres exploitations. Daniel Fallet, administrateur du Syndicat général des vignerons de la Champagne, estime le rendement moyen à 6000 kilos de raisin, ce qui est peu. Mais les disparités sont énormes d'un secteur à l'autre. "2021 a été une année rare et mouvementée au niveau du climat. Ça va de presque rien à une récolte quasi-normale pour d'autres", affirme-t-il. 

Résultat, beaucoup de viticulteurs devront puiser dans leur réserve cette année. "Nous avons la chance en Champagne d'avoir mis en place une réserve de 7500 kilos, mais certains auront besoin de la totalité de leur réserve cette année. Je n'ai personnellement jamais vu ça de ma carrière", confie Daniel Fallet.

Une récolte qui s'annonce moins prolifique, mais qualitative selon lui. "Nous sommes face à un millésime rare puisque nous avons de belles acidités et de jolis arômes. Donc on aura peu, mais du bon."

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