Ce samedi, une manifestation a réuni ce matin 700 personnes dans les rues d’Aulnoye-Aymeries. Mobilisation en faveur des salariés des usines Vallourec et Akers.
Entre 600 personnes, selon la préfecture du Nord et 800, selon la CGT, ont manifesté samedi à Aulnoye-Aymeries "pour défendre l'emploi local dans l'industrie", notamment chez Vallourec et Akers. "Non à la casse de l’emploi", "Sauvons nos emplois, Vallourec vivra". Les manifestants présents ce samedi à Aulnoye-Aymeries ont voulu une nouvelle fois alerter l'opinion et les élus sur le sort de deux entreprises dans lesquelles l'emploi est actuellement menacée.
"Nous sommes au milieu d'un bassin industriel fortement touché et cette journée n'est que le préambule à la grande manifestation de mercredi 9 mars contre le projet de loi El Khomri de casse du Code du Travail", a expliqué Ludovic Bouvier, délégué régional de la CGT métallurgie. "Quand on sait la facilité avec laquelle les entreprises licencient aujourd'hui, qu'est-ce que ça va donner avec ce projet de loi?", a-t-il ajouté.
"Des milliers d'emplois menacés"
Les manifestants soutenaient notamment les salariés d'Akers de Berlaimont, usine placée en redressement judiciaire en novembre 2015 et la tuberie Vallourec de Saint-Saulve dont la direction a prévu un plan de réduction des effectifs et la fermeture du site.Début février, le fabricant de tubes sans soudures Vallourec a annoncé un plan de restructuration en Europe prévoyant la fermeture de deux laminoirs en France à Saint-Saulve et Déville-les-Rouen (Seine-Maritime), d'une ligne de filetage en Allemagne à Mülheim, et d'une ligne de traitement thermique au Royaume-Uni, à Bellshill (Écosse).
Une précédente manifestation à Valenciennes le 25 février avait réuni quelque 800 personnes. Dans un communiqué, la CGT du Nord avait estimé
que "des milliers d'emplois étaient menacés" dans la région en raison des menaces planant selon la centrale à "Vallourec, Akers, Bombardier, Alstom, Areva, SRD, Ajinomoto et Ascometal".