La ville belge d’Anvers hérite du statut de la ville la plus polluée du pays. Second plus grand port d’europe, Anvers pâtit d'un trafic routier très dense en lien avec les activités portuaires.
Le vent mauvais d’Anvers. La ville flamande, donnant sur la mer du Nord, vient d’acquérir le statut du pire air de Belgique, d’après une étude de CurieuzeNeuzen mené au mois de mai.Par des mesures en 2 000 points de la ville, les enquêteurs sont formels : les émissions de dioxyde d’azote sont les plus élevées du pays. Avec 38 microgrammes par mètre cube, cette concentration se situe juste en dessous de la limite de 40 microgrammes recommandée par l’Organisation mondiale de la santé.
Made a map showing air pollution data collected by 2000 citizens of #Antwerp #curieuzeneuzen pic.twitter.com/ySY3KKLWCH
— Johan Meuris (@JohanMeuris) 26 juin 2016
Des impacts locaux sur la santé des habitants
Nabilla Ait Daoud (N-VA), la responsable anversoise de l’Environnement, estime que la pollution atmosphérique de sa ville a été nettement réduite au cours des dernières années. Le professeur Filip Meysman, à la tête du projet de CurieuzeNeuzen, craint pour sa part que l'introduction de mesures nouvelles ne prenne trop de temps.Le dioxyde d’azote est produit par la combustion d’énergies fossiles. Le trafic des véhicules, en particulier dans les centre-villes et rocades aux heures de pointe, fait exploser les émissions de ce gaz. Ses effets sur l’environnement, mais surtout sur l’homme - tout un panel de gênes et maladies respiratoires - sont dénoncées par les associations écologistes. D’autant plus que cette pollution affecte plus directement la santé des habitants vivant à proximité des axes routiers.
Réduire le dioxyde d'azote en réduisant les particules fines
Anvers ne reste pas les bras croisés. La ville met en place une “zone à basse émission” (LEZ), permettant la réduction de particules fines, à partir de 2017. Sauf que l’étude CurieuzeNeuzen met en lumière des émissions excessives de dioxyde d’azote, et non de particules fines. La responsable de l’Environnement concède cette nuance, mais estime qu’il y aura tout de même un impact (limité) en faveur de la réduction du dioxyde d’azote.Dans le centre d'#Anvers, les #voitures polluantes devront désormais payer 350 euros par an #automobile #pollution https://t.co/rXoK7UkF0u
— Morel Sébastien (@sebi140493) 5 janvier 2016
En effet, la “zone d’exclusion” concerne les véhicules anciens dépourvus de système de réduction d’émissions de particules fines. Il faudra donc circuler avec une voiture (plutôt) récente, et par conséquent produisant également moins de dioxyde d’azote.