Le Carnaval de Dunkerque n'a été annulé qu'une fois, en 1991. Les mesures de précautions auront-elles raison de cette grande fête qui rassemble jusqu'à 50 000 personnes ? La question, qui s'était posée après les attentats de Charlie Hebdo début 2015, est plus prégnante que jamais.
La bande de Dunkerque, c'est entre 40 et 50 000 personnes chaque année. Avec des déguisements à perte de vue, difficile de contrôler les identités et de faire des fouilles systématiques....
« On ne peut pas considérer le Carnaval de Dunkerque comme un événement local traditionnel. Ca peut être une cible. », explique Patrice Vergriete, Maire de Dunkerque. Mais il précise : « Pas de précipitation, essayons d’abord de comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui face à ces attentats terroristes et ça permettra à l’Etat de prendre une décision juste. »
Déjà en 2015, des mesures de sécurité exceptionnelles avaient été déployées. Moins d'un mois après les attentats de Charlie Hebdo, l'ensemble des manifestations avaient pu être maintenues.
Car aujourd'hui, la menace semble avoir monté d'un cran. Les dunkerquois sont partagés entre l'envie de résister et la prudence. Les carnavaleux dans la rue malgré l'annulation, c'est ce qui c'était passé en 1991. Au moment de la guerre du golfe.
Jeudi, les parlementaires doivent décider ou de non la prolongation de l'état d'urgence. S'il est en vigueur au moment du carnaval, le préfet pourra interdire toute manifestation jugée à risque pour la population.