Connaissez-vous le Championnat du monde de Couscous? Il rassemble, chaque année, près de 250 000 personnes dans la petite ville italienne de San Vito Lo Capo. Dans 10 jours, un couple de restaurateurs de Bailleul représentera la France pour la compétition, auprès de grands chefs du monde entier.
Le 22 septembre en Sicile, dix pays seront en concurrence pour le meilleur couscous du monde, lors de la Coucous Fest.
Etats-Unis, Pérou, Tunisie…Momo et sa femme Selma sont les seuls à représenter la France. Une fierté. Alors ils s'entraînent sans relâche. Pour ce faire, ils ont déjà refait le décor de présentation entre 20 et 30 fois. Il s'agit d'une tour eiffel en grain de couscous entourée d'épices.
La pression est à son comble. "C'est vrai qu'on part pour gagner" explique le chef cuisinier d'autant plus stressé que "parmi les participants, il y a, quand même, des chefs étoilés". Mais "on y croit fermement parce on est né dans ça. Moi à la place du biberon on m'a donné du couscous" plaisante-t-il.
Dans une autre vie, M. Herbi était géomètre. C'est en arrivant en France en 1994, qu'il se lance dans la restauration. Il a d'abord essayé l'élevage de moutons mais n'a pu se résoudre à les emmener à l'abattoir "ils sont trop mignons", explique Momo.
Depuis, avec sa femme, il est passé maître du couscous à la mode kabyle. Cela nécessite 5 heures de préparation, chaque matin. La graine de couscous doit être passée à la vapeur trois fois. Mais le secret de Selma tient dans ses épices. Elle en utilise 22 et c'est le dosage qui fait la différence.
A Bailleul, les clients en sont persuadés. Momo et Selma ne feront qu'une bouchée de leurs concurrents…