Des milliers de personnes étaient rassemblées mardi aux abords de la gare du Nord à Bruxelles pour participer à une "manifestation nationale" à l'appel des syndicats contre la modification de la législation sur le travail.
Revêtus de chasubles vertes, rouges et bleues aux couleurs des trois principaux syndicats du pays, les manifestants débarquaient de Flandre et de Wallonie pour prendre part à la manifestation, première étape d'une série d'actions contre le gouvernement de droite qui s'égrèneront jusqu'à l'automne, selon les syndicats.
Selon la police, quelque 50.000 personnes devraient prendre part mardi au mouvement, qui entraîne des perturbations notamment dans les transports en commun. Les responsables syndicaux fustigent une réforme du ministre de l'Emploi Kris Peeters prévoyant "l'annualisation" du temps de travail, avec la possibilité pour les employeurs d'imposer des semaines de 45 heures suivies de périodes à horaires allégés.
"Mesures de droite"
"Je suis là pour protester contre toutes les mesures que le gouvernement de droite prend. Ils attaquent les travailleurs, les pensionnés et ceux qui n'ont pas de travail et je suis surtout là pour les jeunes, car ils vont devoir travailler le triple, sinon plus", a déclaré à l'AFP un protestataire, Michel Beis, membre du syndicat socialiste de la Fonction publique CGSP. "On augmente les taxes à tous les niveaux et on diminue la couverture sociale. On revient en arrière. Il y a d'autres façons de fonctionner en favorisant le pouvoir d'achat", a abondé Jacques Warnier, un enseignant venu de Liège (sud-est).Les manifestants, qui lançaient de nombreux pétards, devaient traverser la capitale belge par les grands boulevards pour se diriger vers la gare du Midi, où la dissolution est prévue en milieu d'après-midi.
La Belgique est dirigée depuis octobre 2014 par une coalition de quatre partis de droite, trois néerlandophones (dont le parti nationaliste flamand N-VA) et un francophone, la formation libérale Mouvement réformateur (MR) du Premier ministre Charles Michel.