Les destinataires sont "connues de la justice".
Deux personnes ont été écrouées mercredi en Belgique, suspectées de "financement d'un groupe terroriste" pour avoir récolté de l'argent destiné à des femmes jihadistes actuellement détenues dans le nord de la Syrie, a indiqué le parquet fédéral belge.
Ces deux suspects avaient été interpellés à Bruxelles et Liège mardi, au moment où les services antiterroristes français procédaient à sept arrestations en France pour des soupçons similaires.
Il s'agit de "deux enquêtes distinctes", mais "les faits sont liés", a précisé Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral belge.
"Entre 8000 et 10 000 euros"
L'argent collecté en France et en Belgique devait permettre à un certain nombre de femmes de payer des passeurs pour fuir le ou les camps syriens où elles sont retenues, a-t-on expliqué de même source.
Mardi, lors des perquisitions chez les deux suspects établis en Belgique, les policiers avaient découvert "entre 8.000 et 10.000 euros", a précisé une source proche du dossier, confirmant une information de la chaîne belge RTBF.
Les femmes destinataires de cet argent – "deux ou trois" selon cette source – sont "connues de la justice" belge, soupçonnées d'être liées à des groupes jihadistes. D'où l'incrimination retenue de "financement d'un groupe terroriste".
Mercredi les deux suspects présentés à un juge d'instruction de Liège ont également été inculpés de "participation aux activité d'un groupe terroriste", avant d'être écroués, a souligne M. Van Der Sypt.
Arrestations similaires en France
Mardi, en France, sept autres personnes avaient été placées en garde à vue – dont trois détenus de la prison de Valence – dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet national anti-terroriste (Pnat).
Ces interpellations en France et en Belgique interviennent dans un contexte de chaos sécuritaire dans le nord-est de la Syrie, depuis l'offensive militaire lancée la semaine dernière par la Turquie voisine, qui cible des Kurdes.