Le parquet de Mons a confirmé une partie de la version de la famille, alors qu'il excluait jeudi que la petite fille ait pu être victime du tir d'un policier.
L'enquête sur la mort de la petite Mawda, en Belgique, semble conforter la version de la famille. Le procureur général de Mons Tournai Ignacio De la Serna a confirmé que la balle qui avait causé la mort de la fillette de deux ans avait bien été tirée par un policier.
C'est un évènement tragique que tout le monde regrette, y compris les policiers
"Le policier qui a tiré est défait et abattu, il n'a jamais voulu cela" a-t-il déclaré à l'agence Belga ce mardi après-midi lors d'un point presse.
"C'est un évènement tragique que tout le monde regrette, y compris les policiers. Le tireur, dont l'intention était de stopper ce véhicule, a été entendu et le juge d'instruction réserve toute inculpation avant d'avoir tous les éléments de l'enquête en sa possession", a-t-il ajouté.
Selon le parquet, il n'y a pas eu d'échange de coups de feu, mais un seul tir, après "une course poursuite dangereuse de 60 km" sur l'autoroute E42 en direction de Maisières, un faubourg de Mons.
"Le parquet n'aurait pas fait preuve d'autant de confusion sur la façon dont la petite fille était morte si on avait posé directement la question à mes clients, qui ont été traités plus comme des auteurs d'une infraction que comme des victimes", a regretté, amer, l'avocat de la famille Olivier Stein.
Un tir en pleine course-poursuite
Les autorités judiciaires avaient indiqué à l'avocat que "la balle a été tirée en pleine course-poursuite, au moment où la camionnette roulait à 90 km/h, depuis une des voitures de police dont les plus avancées se trouvaient à hauteur de la camionnette."
Dans un premier temps, le parquet avait pourtant assuré que le décès n'était pas lié à une balle, en se basant sur un rapport préliminaire d'un urgentiste, avant de se rétracter le lendemain matin en se disant "très prudent" sur l'origine du tir mortel.
Les parents de la fillette étaient à bord du véhicule, qui transportait 30 migrants kurdes. La famille était hébergée dans un gymnase de Grande-Synthe, près de Dunkerque.