L'état-major belge craint l'espionnage de leurs téléphones.
La Défense belge va revoir ses règles sur l'utilisation des smartphones par ses soldats en opération, craignant des tentatives d'espionnage notamment de la part de la Russie, ont rapporté samedi des médias belges.
La crainte d'un espionnage russe
"Nous investissons depuis plusieurs années dans la prévention et la sensibilisation, mais cela ne semble plus suffire", a déclaré à la chaîne publique flamande VRT Carl Gillis, responsable des opérations de l'état-major belge. "Nous savons que la Russie s'intéresse à ce genre de données mobiles" de géolocalisation, a-t-il ajouté.Une analyse est en cours pour toutes les opérations militaires, précise l'agence de presse Belga.
Ainsi dans les États baltes, limitrophes de la Russie, "dans certaines régions et circonstances", les militaires belges ne devraient plus pouvoir utiliser leur appareil personnel lorsqu'ils quittent leur base, selon Belga.
Début janvier, environ 250 militaires belges partiront pour 4 mois en Estonie afin d'intégrer un bataillon multinational dans le cadre de l'Otan.
Après l'Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis
Selon le colonel Gillis, qui cite les cas de l'Allemagne et des Pays-Bas, la Belgique n'est pas le seul pays à durcir ses règles en la matière.En juillet dernier, des chercheurs des Pays-Bas ont alerté sur une application de suivi des activités physiques, Polar, permettant de collecter des données sensibles sur des soldats et membres de services de renseignements de 69 pays. L'application a alors désactivé ses fonctions de localisation.
Le Pentagone avait lui revu en janvier dernier les règles d'utilisation d'une autre application pour sportifs, Strava, car elle permettait de révéler les mouvements de militaires sur les bases américaines dans le monde.