La mère de la petite Yasmine se démène pour faire rentrer sa fille, détenue par une milice opposée à Daech mais proche d'Al-Qaïda.
Une fillette de quatre ans, orpheline du père qui l'a enlevée et emmenée en Syrie, est actuellement entre les mains de Firqatul Ghuraba, une milice affiliée à Al-Qaïda, selon une information du journal Het Laatste Nieuws rapportée par plusieurs sites francophones comme La Dernière Heure ou Le Soir.
Le quotidien flamand a contacté le chef de la milice, Omar Diaby, qui lui a assuré que "son destin est entre les mains d’un tribunal islamique" .
Nood aan snelle actie voor alle kinderen in conflictgebied...kinderen mogen geen speelbal worden in een spel dat het hunne niet is...#kinderrechten https://t.co/FihTxC1gaz
— Heidi De Pauw (@HeidiDePauw) 13 août 2018
Yasmine, originaire de Bruxelles, avait été enlevée l'an dernier par son père, radicalisé en prison et qui s'était rendu en Syrie avec une adolescente, Firdaous. Depuis, il a été tué et Firdaous, enceinte de lui, est revenue seule en Belgique alors qu'elle avait promis de ramener la fillette contre de l'argent.
Ce n'est plus un rapt parental mais une prise d'otage
Contactée par nos confrères de RTL.be, la mère de Yasmine explique que "le père de Yasmine est décédé en décembre 2017 et toujours pas de retour de mon bébé."
"Omar retient Yasmine en otage" ajoute-t-elle. "Ce n'est plus un rapt parental mais une prise d'otage. Yasmine est une petite fille de 4 ans considérée orpheline là-bas alors que sa maman est en vie, sans aucun repères. Les autorités doivent impérativement en prendre conscience et agir, il y a urgence !"
La moindre maladresse pourrait hypothéquer nos chances de rapatrier Jasmine
"Cette enfant a été emmenée en Syrie et on ne sait pas où exactement" rappelle Maryse Rolland, directrice de Child Focus Belgique à RTL.be, qui souligne que "la Syrie n'a pas signé de convention internationale qui nous permettait de nous appuyer sur un instrument juridique pour la rapatrier dans les meilleurs délais."
Il faut donc, ajoute-t-elle, laisser "les autorités belges œuvrer sur place, mais en toute discrétion car la moindre maladresse pourrait hypothéquer nos chances de rapatrier Jasmine, mais aussi les 150 autres enfants qui se trouvent quelque part, en Irak ou en Syrie."
Child Focus suit de près la situation de Yasmine, retenue en Syrie @rtlinfo https://t.co/ZGyF0PqB2R
— Child Focus Belgique (@ChildFocusFR) 13 août 2018