La question de la pêche dans les eaux britanniques reste le principal point d'accrochage entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.
Le Royaume-Uni a soumis une nouvelle proposition à l'Union européenne, dans le délicat dossier de la pêche dans les eaux britanniques, qui fait coincer le projet d'accord depuis des mois. À moins de dix jours du Brexit, Londres a proposé aux pêcheurs du continent de renoncer à 35% de leurs prises, selon le quotidien britannique The Guardian (article en anglais)
Mieux que les 60% demandés auparavant
Avant cela, les Britanniques réclamaient une baisse drastique de 60% des prises, inconcevable pour les diplomates europeéns : chez les pêcheurs des Hauts-de-France, 9 poissons sur 10 proviennent des eaux britanniques. Le diplomate français en charge des négociations pour Bruxelles, Michel Barnier, s'était déjà dit d'accord pour une baisse de 25%, ce dont se rapproche cette proposition.
Il n'empêche que renoncer à un tiers de leurs prises ne serait pas sans difficulté, pour un secteur déjà en difficulté... Le représentant des pêcheurs en France s'était demandé lundi, sur BFMTV, si "un no deal" n'était "pas préférable à un mauvais deal", dans la mesure où un accord qui leur serait défavorable serait une catastrophe.
650 millions d'euros de produits de la mer pêchés chaque année par l'UE dans les eaux britanniques. La pêche est devenue un enjeu de taille dans les négociations alors même qu'elle ne compte "que" pour 0,1% du PIB du Royaume-Uni.