Brexit : dans le Nord, pas de "retour à la frontière d'il y a 50 ans"

Le préfet du Nord Michel Lalande a assuré que la sortie effective du Royaume-Uni de l'Union européenne au 1er janvier ne signifierait pas un "retour à la frontière d'il y a 50 ans" à Calais et Dunkerque.

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A l'approche de la sortie effective du Royaume-Uni de l'Union Européenne, les frontières se préparent. En cas de no-deal, la crainte des files d'attente monstres de camions au départ pour le Royaume-Uni est forte à Calais et Dunkerque. 

En effet, un retour des barrières douanières et des contrôles aux frontières pourraient perturber les échanges entre les Hauts-de-France et le Royaume-Uni alors qu'en 2019, ils représentaient 8,8 % des exportations régionales.

Un exercice de simulation 

Ce mardi, un exercice de simulation de différents contrôles douaniers, phytosanitaires et de personnes au port de Calais, à l'entrée du tunnel sous la Manche et au port de Loon-Plage, près de Dunkerque a donc été mis en place. 
 
Le préfet du Nord Michel Lalande a indiqué que "pour éviter des queues innombrables devant les infrastructures protuaires, au Royaume-Uni comme en France, il faut organiser des process de contrôles efficaces, c'est-à-dire productifs, rapides, mais contrôles tout de même".

Au 1er janvier, les contrôles sur les personnes vont "passer de quelques secondes à une minute grosso modo", "l'intensité des contrôles va être renforcée, le temps de passage à la frontière va être accru" a-t-il ajouté.

Des contrôles qui s'appuient sur le numérique

L'urgence est donc de gagner du temps sur les contrôles et pour cela, le préfet compte sur le numérique. 
"On réinvente la frontière du XIXème siècle, avec une gestion, une administration qui passe massivement par de l'intelligence artificielle" a-t-il indiqué. 
 

On réinvente la frontière du XIXème siècle, avec une gestion, une administration qui passe massivement par de l'intelligence artificielle

Michel Lalande, préfet du Nord


Ainsi, "700" personnels recrutés devront s'appuyer "massivement sur le numérique, comme tout ce qui est photo, tout ce qui permet de travailler de manière plus agile qu'avec un contrôle humain qui nécessite du temps", a-t-il ajouté.
 

Une date qui se rapproche et un no-deal qui se dessine

Il reste moins moins de 40 jours avant le 31 décembre, date à laquelle s'achèvera la période de transition post-Brexit pendant laquelle le Royaume-Uni – qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier dernier – cessera d'appliquer les normes européennes.

Un no-deal voudrait dire une sortie sans accord, sans traité commercial et le risque d'un nouveau choc économique, qui viendrait s'ajouter à l'épidémie de coronavirus. 

Les discussions viennent de reprendre virtuellement entre Londres et Bruxelles pour tenter de surmonter leurs "divergences fondamentales". Les négociations restent difficiles sur les trois principaux points de blocage : les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence, l’accès des Européens aux poissonneuses eaux britanniques et la manière de régler les différends dans le futur accord.
 
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