Entre 200 et 300 migrants manifestaient lundi devant la mairie de Calais pour réclamer plus de dignité et "la liberté de mouvement pour tous", ont constaté des correspondants de l'AFP, la préfecture faisant état de 250 personnes.
"Freedom (Liberté) !", reprenaient en coeur des migrants partis vers 14H30 du camp de la "New Jungle" situé sur la rocade calaisienne pour arriver une heure plus tard devant l'Hôtel de ville.
Plusieurs militants de l'association "No border", oeuvrant pour l'abolition des frontières, accompagnaient ces migrants majoritairement originaires d'Afrique noire qui brandissaient des pancartes et banderoles "Tout le monde mérite un chez-soi sécurisé", "Jules Ferry centre de ségrégation, bidonville de la honte" ou encore "Les frontières tuent".
"Aucune rencontre n'est prévue" avec des officiels, a indiqué la préfecture. Ces derniers jours, plusieurs manifestations de migrants ont eu lieu dans le centre de Calais. La maire de la ville, Natacha Bouchart (Les Républicains), était ainsi venue à leur rencontre vendredi pour les informer de la construction prochaine d'un campement humanitaire pour 1.500 migrants annoncée fin août par le Premier ministre Manuel Valls.
"Ils n'avaient pas l'air au courant de sa mise en place", avait-elle confié à l'AFP, indiquant également leur avoir conseillé de "déposer une demande d'asile pour qu'ils aient une protection". En revanche, elle avait fustigé la présence de militants des "No border" qu'il faudrait, selon elle, "expulser" car ils "créent des troubles à l'ordre public".