Le président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie qui est à Calais depuis vendredi avec le bureau exécutif du conseil régional pour "trouver des solutions" sur place, veut qu'à long terme, la totalité de la "jungle" disparaisse.
"Nous nous battrons tant que le retour à la normale n'est pas effectif" dans le Calaisis, "à long terme, nous devons arriver à un démantèlement complet de la Jungle", a affirmé M. Bertrand..
Le président de la région a annoncé qu'il allait rencontrer cette semaine tous les acteurs économiques du Calaisis de tous les secteurs : transport, tourisme, restauration, hôtellerie. Il doit aussi rencontrer Jean-Marc Puissesseau, le président de la société des ports du détroit (SCP) et Jacques Gounon, le PDG d'Eurotunnel.
L'ancien ministre a estimé que "la France n'avait pas suffisamment porté d'attention à Calais. Calais a des problèmes, Calais a des projets et nous devons nous occuper de ses problèmes et de ses projets", a-t-il déclaré.
Ainsi, il a demandé à l'État que soit organisé "un conseil ministériel à Calais au plus vite" estimant que "les problèmes de Calais ne se réglaient pas à Paris".
L'ex-maire de saint-Quentin a affirmé s'être rendu ce matin dans la "Jungle" de Calais, pour "constater sur place comment allait se passer le démantèlement" annoncé vendredi par la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, de la moitié du camp.
"Il ne faut pas démanteler une partie de la jungle pour qu'elle se reconstitue ailleurs", a-t-il prévenu. Par ailleurs, il a estimé "qu'il fallait travailler en intelligence avec les Anglais plutôt que de se regarder en chiens de faïence", affirmant qu'il allait rencontrer cette semaine l'ambassadeur de Grande-Bretagne en France et les députés du Kent.
L'État a annoncé vendredi une nouvelle étape dans le démantèlement souhaité de la "Jungle" de Calais, le plus grand bidonville de France, où vivent quelque 4.000 migrants, sur fond de montée des tensions dans ce secteur.
Après avoir fait évacuer fin janvier pour raisons de sécurité environ 600 migrants d'une bande de 100 m jouxtant la rocade portuaire et les habitations des riverains, les autorités souhaitent désormais vider "la moitié" de la superficie de la "Jungle" qui couvre 50 hectares au total..