La liste initiale des villes retenues pour accueillir des agents des finances publics, délocalisés dans le cadre du projet de réforme de l'administration fiscale, s'est allongée ce mercredi, passant de 50 à 66 communes, dont 9 (contre 6 initialement) dans les Hauts-de-France.
Amiens, Clermont, Cambrai : trois nouvelles destinations dans les Hauts-de-France, pour les agents des finances publiques désireux de quitter les plus grands centres urbains. Ce mercredi 16 décembre, le ministère chargé des comptes publics a dévoilé une liste complémentaire de 16 villes sélectionnées pour accueillir un service relocalisé de la direction régionale des finances publiques.
50 avaient déjà été choisies en janvier dernier.
Avec @olivierdussopt, nous avons annoncé les 50 premières villes sélectionnées pour accueillir un service des finances publiques.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) January 29, 2020
?Cette démarche s'inscrit dans l'objectif fixé par le @gouvernementFR de rapprocher les administrations de nos concitoyens.https://t.co/MXYKLTlBeO
Au total, 9 villes des Hauts-de-France sont retenues pour accueillir les agents venus d'Ile-de-France ou de grandes métropoles : deux pour chaque département, sauf la Somme qui n'en a qu'une... mais il s'agit d'Amiens, ancienne capitale régionale, devenue lieu de repli pour les grands urbains aux envies d'ailleurs.
2 500 fonctionnaires volontaires doivent être relocalisés. Après l'appel à candidature lancé par le ministère des Comptes publics, 408 villes, dans 84 départements, s'étaient portées candidates pour les recevoir. Les choix ont été arrêtés par un comité de sélection interministériel comprenant des représentants syndicaux et présidé par les ministres successifs : Gérald Darmanin le 29 janvier, Olivier Dussopt le 16 décembre.
Ce sont au total 2.500 agents des finances publiques qui vont pouvoir exercer leurs missions en dehors des grandes métropoles, où le coût de la vie est souvent très élevé. Ce sont 66 communes de territoires ruraux et périurbains qui vont accueillir ces fonctionnaires. Cette démarche de relocalisation des services publics répond aux attentes des usagers, des agents et des collectivités territoriales, et contribue à renforcer la présence de l’Etat dans les territoires.
Les critères de sélection "portaient à la fois sur la situation sociale et économique du territoire, son attractivité, la qualité des solutions immobilières proposées et enfin les conditions d’accueil des agents des finances publiques. Le comité de sélection a également examiné ces candidatures en prenant en compte l’équilibre du territoire et les effectifs de la DGFIP", indique le ministère. Toutes les villes choisies disposent déjà d'un centre des impôts.
La délocalisation en région devait commencer dès 2021. Le ministère répète que "ces opérations feront l’objet d’un accompagnement RH exemplaire afin de tenir compte des attentes des agents volontaires concernés". Mais le calendrier pourrait être décalé : l'annonce de ce jour était attendue au printemps, mais le comité de sélection avait dû suspendre ses travaux jusqu'à l'automne à cause de la Covid-19.