Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, 53 personnes sont décédées en Picardie. L'Oise est le département le plus touché avec 35 morts selon un dernier bilan établi par l'Agence régionale de santé le 18 mars.
Le bilan s'alourdit de jour en jour en Picardie et notamment dans le département de l'Oise, le plus touché par l'épidémie de coronavirus en France. 668 cas ont été confirmés dans les Hauts-de-France selon un dernier bilan de l'Agence régionale de santé publié le 18 mars.
Le nombre de décès en hausse
Au total, 55 résidents des Hauts-de-France porteurs du coronavirus sont décédés depuis le 25 février : 35 dans l’Oise, 9 dans l’Aisne, 9 dans la Somme, 1 dans le Nord et 1 dans le Pas-de-Calais.Parmi les victimes identifiées depuis le début de l'épidémie, 4 personnes originaires de l'Oise sont décédées le 12 mars au centre hospitalier de Compiègne : deux hommes de 60 et 80 ans et deux femmes de 87 et 88 ans.
Mercredi 11 mars, il s'agissait d'un homme de 83 ans originaire également de l'Oise qui était hospitalisé à l'hôpital Tenon à Paris.
Mardi 10 mars, une dixième victime du coronavirus originaire de l'Oise était hospitalisée au CHU de Lille. Il s'agissait d'un homme de 78 ans. L'équipe soignante a constaté son décès le week-end des 7 et 8 mars après que son état de santé s'est dégradé.
Lundi 9 mars, l'Agence régionale de santé des Hauts-de-France annonçait deux autres morts liés au coronavirus dans l'Oise. Il s'agissait de deux personnes âgées décédées le week-end des 7 et 8 mars.
35 décès dans l'Oise en trois semaines
La première personne à avoir succombé au coronavirus Covid-19 est un professeur de technologie du collège Jean-de-la-Fontaine à Crépy-en-Valois. L'homme de 60 ans, originaire de Vaumoise, est décédé dans la nuit du 25 au 26 février à la Pitié-Salpêtrière à Paris.À la rentrée des vacances scolaires, l'établissement n'a pas rouvert ses portes, mais l'Agence régionale de santé (ARS) y a mis en place des consultations médicales. Par la suite, les investigations ont permis de diagnostiquer de nouveaux cas au lycée Jean-Monnet, situé à quelques centaines de mètres.
Une femme de Crépy-en-Valois, âgée de 89 ans et hospitalisée à Compiègne, est décédée le week-end du 29 février. Le test au coronavirus Covid-19, effectué post-mortem, s'est révélé positif.
Le 4 mars, un homme de 73 ans, lui aussi originaire de Crépy-en-Valois, est décédé au CHU d'Amiens. Pris en charge dans une clinique de Compiègne le 28 février, il avait été transféré en raison de l'aggravation de son état de santé. Deux autres personnes sont décédées ce jour-là, un homme de 92 ans hospitalisé à Creil, d'où il était originaire, le 1er mars, et un homme de 55 ans. Ce dernier résidait à Saint-Vaast-les-Mello et pris en charge à Senlis le 1er mars. Ils ont été testés positifs post-mortem.
Dans la nuit, une résidente d'Ehpad de Crépy-en-Valois est également décédée. Elle était âgée de 83 ans et hospitalisée à Beauvais.
Le 5 mars, un autre résident d'un Ehpad de Crépy-en-Valois âgé de 79 ans est décédé au CHU de Lille. Il y avait été transféré le 1er mars, après deux jours passés à l'hôpital de Compiègne.
Un autre décès a été constaté le 7 mars à l'hôpital de Creil. Il s'agissait d'une résidente âgée de 82 ans de l’Ehpad de Nanteuil-le-Haudouin dans l'Oise. Le lendemain, 8 mars, la polyclinique Saint Côme de Compiègne a constaté le décès d'un patient en soins palliatifs. Il a été diagnostiqué positif au coronavirus le jour de son décès. Il s’agit d’un homme né en 1937, résidant à Saint-Vaast-les-Mello également dans l'Oise.
Les tests ne sont plus automatiques
Si l'ARS indique que 668 cas 668 cas confirmés ont été pris en charge dans la région. Toutefois, ces chiffres restent à prendre avec des pincettes car les diagnostiques ne sont plus automatiques. Ainsi, il est fort probable que de nombreuses personnes porteuses du virus mais dont l'état de santé ne nécessite pas de prise en charge particulière ne soient pas recensées.L'ARS précise que le décompte des cas se fonde désormais sur des estimations épidémiologiques basées sur le nombre de consultations, de cas graves ou de décès. Les tests au Covid-19 sont destinés en priorité à quatre types de populations :
- Les personnes fragiles présentant des symptômes évocateurs et risquant de développer des complications (insuffisants respiratoires, immunodéprimés) ;
- Les deux premières personnes présentant des symptômes dans les structures médico-sociales, notamment les maisons de retraites, et dans les structures collectives hébergeant des personnes vulnérables, pour prendre des mesures immédiates afin d’éviter une transmission entre les résidents ;
- Les personnes hospitalisées présentant des symptômes car il faut pouvoir comprendre rapidement l’état du patient et éviter les transmissions,
- Sont également concernés les professionnels de santé, les femmes enceintes et les donneurs d'organes, tissus ou cellules souches hématopoïétiques.