Les Hauts-de-France font partie des régions qui testent la vaccination chez le pharmacien. Plus de rendez-vous, le professionnel peut faire la piqûre dès l'achat du vaccin. Une manière d'améliorer le taux de vaccinés dans la région.
C'est un geste qui va devenir de plus en plus banal. Un vaccin inoculé au patient par un pharmacien, dès l'achat de la seringue, dans l'officine, sans forcément passer par un médecin ou un infirmier.
« C'est tout de suite, directement fait. Au moins, je suis tranquille, je n'ai pas à me poser de questions de quand est ce que je vais me faire vacciner. est-ce que je dois le conserver dans le frigo ? Ce genre de chose... », témoigne un jeune patient, qui vient de se faire piquer.
Sur les 2022 pharmacies des Hauts-de-France, 845 ont demandé à pouvoir vacciner à partir de ce mois d'octobre. Certaines officines ont d'ailleurs plusieurs pharmaciens habilités.
Voici donc la carte des pharmacies prêtes à vacciner dans les Hauts-de-France (réalisée par La Voix du Nord).
Les pharmaciens concernés toucheront 4,50 € par personne vaccinée bénéficiant d’une prescription médicale pour le vaccin antigrippal et 6,30 € par personne vaccinée bénéficiant d’un bon de prise en charge d’un vaccin antigrippal émis par un organisme d’assurance maladie obligatoire et ne bénéficiant pas d’une prescription médicale.
Les futurs vaccinés reçoivent leur bon de prise en charge par La Poste, après avoir été identifiés par l'assurance maladie Ce sont notamment les personnes âgées, les malades de longue durée, les personnes obèses, les professionnels de santé, mais aussi les femmes enceintes et les nourrissons.
« Le patient vient à la pharmacie avec le bon qu'il a reçu par l'assurance maladie. Du coup, nous, on lui délivre le vaccin et s'il veut, il peut aussi se faire vacciner ici, à la pharmacie. Comme ça c'est rapide, c'est simple, sans rendez-vous. Et la personne n'a pas besoin d'avancer de frais, c'est gratuit », explique Sureyya Cimar, pharmacienne dans l'officine de "La Déesse", à Lille.
Un circuit raccourci pour améliorer la couverture vaccinale dans les Hauts-de-France, passée de 48,6% en 2017 à 47,8 l'hiver dernier.
"Revenir au coeur du métier"
Dans cette petite officine de Ronchin aussi, on a accepté de vacciner les patients. Le pharmacien revendique une proximité avec le patient et veut casser l'image "commerçante" de sa profession. « Je pense que c'est très important de revenir au coeur du métier : donc vraiment l'accompagnement du patient, la prise en charge du patient et aussi les actes médicaux. Que ce soit les soins de premiers recours ou même la vaccination », atteste Johann Paul pharmacien du Petit Ronchin.
Les Hauts-de-France font partie des 4 régions concernées par l'expérimentation à partir de ce lundi. L'objectif étant de ralentir ce virus de la grippe, qui a fait 13 000 morts en France l'an dernier.