Ce pharmacien décrypte les médicaments sur Youtube

Un pharmacien lillois publie régulièrement sur Youtube des vidéos ayant pour objectif de décrypter, expliquer, mieux connaître les médicaments.

"Doliprane, Dafalgan, Efferalgan : tous identiques ?", "Phytothérapie, l'art de soigner par les plantes, "Purple drank, ou comment faire n'importe quoi avec les médicaments"... Ce sont quelques-uns des titres des vidéos publiées par Etienne Thouveny, 28 ans. Ce pharmacien lillois est depuis avril dernier un "Youtubeur". Le nom de sa chaîne : Pharma Silica. Son créneau : le décryptage des médicaments. Le ton est décalé, les images sont volontairement "bricolées" à la maison avec quelques accessoires et montées pour rester simples et accessibles. « Il est facile aujourd’hui de mettre du contenu sur internet, j’ai voulu y participer à mon niveau et dans mon domaine », affirme le jeune pharmacien. Les sujets abordés traitent des médicaments mais aussi du domaine scientifique en général. De l’utilisation du bicarbonate de soude aux antibiotiques du futur en passant par le fonctionnement des tests de grossesse, ces vidéos didactiques veulent vulgariser le discours scientifique. 

Pour les créer, Etienne Thouveny se sert évidemment de ses connaissances mais surtout de sa pratique quotidienne et notamment des questions qui lui sont fréquemment posées au comptoir de la pharmacie : "Internet n’est pas toujours très fiable et j’ai voulu permettre à tous d’avoir une information vérifiée". 

"Je contribue à ma modeste mesure à la santé publique"

Chez lui, il s’est créé un petit studio de tournage et filme sur son temps libre et le soir quand sa petite famille est endormie. Il fait tout lui-même, de l'écriture au montage en passant par le tournage : "Ce qui me plait, c’est de mettre en pratique mes connaissances tout en apprenant de nouvelles techniques". La mise en image s’affine avec la pratique et le jeune pharmacien commence à trouver "sa" formule. Ses vidéos trouvent petit à petit leur public (plusieurs centaines de vues en moyenne, l'une d'elle a obtenu plus de 15 000 vues) et les réactions positives de ses collègues comme celles des internautes l’encouragent  à poursuivre.

Certains sites reconnus et des collectifs scientifiques sont intéressés par ses vidéos. Mais le vidéaste amateur garde la tête froide : « Je contribue à ma modeste mesure à la santé publique, mais rien ne remplace le contact direct avec un professionnel de santé ».