Cinq jeunes personnes âgées de 14, 16, 17, 18 et 20 ans ont été mis en examen à Paris, arrêtés entre mai et juillet pour des projets d'actions violentes, a indiqué le parquet national antiterroriste. Le premier interpellé, âgé de 17 ans et vivant dans les Hauts-de-France avait projeté de commettre un attentat dans son lycée.
Le parquet national antiterroriste confirme avoir ouvert une enquête préliminaire pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes visés au 1° de l’article 421-1 du code pénal visant les projets jihadistes d’un groupe d’individus en lien sur internet".
Les échanges sur le groupe de discussions semblaient montrer que les participants à ce groupe partageaient une même idéologie pro jihadiste et envisageaient de rejoindre une organisation terroriste. Certains évoquaient aussi des projets d’action violente.
Les investigations, confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure, conduisaient à l’interpellation le 22 mai 2024 d’un jeune homme âgé de 17 ans vivant dans les Hauts-de-France.
Les participants à ce groupe partageaient une même idéologie pro-jihadiste et envisageaient de rejoindre une organisation terroriste.
Parquet national antiterroriste
"À l’issue de sa garde à vue, il était mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle au regard des investigations qui faisaient apparaître des indices graves et concordants de sa volonté de commettre un attentat dans son lycée lors de la fête de fin d’année ou alternativement de faire le jihad au sein de l’organisation terroriste état islamique".
Depuis lors, 4 autres personnes, âgés de 14, 16, 18 et 20 ans ont été interpellées pour leur implication dans le groupe d’échange jihadiste, "tous semblant partager la même idéologie terroriste et la volonté de rejoindre une organisation terroriste", communique le Parquet national antiterroriste. Elles ont toutes été mises en examen.
L'individu âgé de 14 ans a été placé sous contrôle judiciaire tandis que les 3 autres ont été placés en détention provisoire. L’une de ces personnes a été mise en examen courant juin 2024. Les 3 dernières gardes à vue sont intervenues cette semaine et ont donné lieu à des défèrements les 11 et 12 juillet 2024.
Selon nos confrères de BFMTV qui ont annoncé cette information, la personne âgée de 14 ans est une fille, décrite "sous emprise" et "amoureuse" d'un des suspects "via une rencontre sur les réseaux sociaux".
La peine maximum encourue pour l’association de malfaiteurs terroriste criminelle est de 20 ans de réclusion. Pour les mineurs, le principe d’une « excuse de minorité » peut conduire à réduire la peine maximum encourue de moitié mais, cette excuse de minorité, peut être écartée par le tribunal pour enfants ou la cour d’assises des mineurs.