En Belgique, plus de 10 000 personnes ont manifesté pour qu'un "accord ambitieux, équitable et contraignant" soit conclu à l'issue de la conférence climat de Paris.
Plus de 10 000 personnes en tenues colorées ont manifesté dimanche 6 décembre dans la station balnéaire et sur la plage d'Ostende, en Belgique, afin d'inciter les décideurs du monde entier réunis à Paris pour la conférence sur le climat (COP21) à adopter un "accord ambitieux, équitable et contraignant".
Initialement, les membres du collectif belge "Climate express" souhaitaient manifester à Paris lors du lancement de la réunion organisée sur l'égide de l'ONU. En raison des attentats du 13 novembre, ils ont songé à se rabattre sur Bruxelles, avant d'opter pour Ostende, également pour des raisons de sécurité.
Quatre kilomètres de marche, 14 000 participants
Quelque 14.000 personnes selon les organisateurs - "plus de 10.000", selon la police - ont finalement défilé sur la digue d'Ostende, faisant résonner cloches, sirènes et autres trompettes et agitant de petits moulins à vent colorés. Ils ont marché quatre kilomètres, marqués par six arrêts, au cours desquels ils ont exposé leurs revendications: "Zéro émission", "transition juste", "solidarité internationale", "100% renouvelable", "power to the people" et pour réclamer un "accord ambitieux". "Sauvez la terre, c'est la seule planète où l'on boit de la bière", pouvait-on également lire sur la pancarte portée par une participante.Sur la plage d'Ostende, des milliers de personnes manifestent pour la justice climatique #cop21 pic.twitter.com/TcL1paenLu
— Wavreille Aline (@Aliwavr) 6 Décembre 2015
Les manifestants ont ensuite formé une chaîne humaine sur la plage, portant un long ruban rouge le long de la mer à marée basse. La montée du niveau des océans est l'un des risques les plus importants du réchauffement climatique. La COP21 a comme objectif de trouver un accord entre les pays afin de contenir sous le seuil de 2°C ce réchauffement, par rapport à l'ère pré-industrielle, alors qu'il reste une dernière semaine cruciale de négociation. "Le niveau 4 de menace climatique a été atteint", a estimé Natalie Eggermont, une responsable de Climate Express, faisant référence au niveau d'alerte terroriste maximal atteint à Bruxelles du 21 au 26 novembre.Les ministres des quelques 195 pays participant aux négociations ont rendez-vous lundi matin au Bourget, près de Paris, pour plancher sur le texte de 48 pages élaboré depuis le 1er décembre par les négociateurs. Ils devront trancher sur le fond parmi les nombreuses options encore présentes dans ce texte touffu. Celui-ci évoque aussi bien l'objectif de 2°C, que les interrogations sur la répartition des efforts entre les pays, les moyens à mettre en oeuvre pour s'adapter au changement climatique ou la cruciale question des financements.