Selon une enquête publiée mercredi, la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) des Hauts-de-France estime que 69% des entreprises de la région sont actuellement fermées en raison des restrictions et des mesures de confinement liées au coronavirus Covid-19.
La Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) des Hauts-de-France a effectué, entre le 25 et le 29 mars, une nouvelle enquête sur l’impact de l'épidémie de coronavirus Covid-19 auprès de 22 000 entreprises de la région. 3 104 dirigeants y ont répondu.
Il en ressort que 69% des entreprises régionales sont aujourd'hui fermées, "parce qu’elles en sont contraintes ou parce qu’elles ont pris la décision de fermer". Parmi elles, 60% ont complètement arrêté leur activité. C'est le cas notamment des hôtels-cafés-restaurant (85%), des commerce de détail (70%), des services aux particuliers (68%) et des entreprises du BTP (67%).
Par conséquent, selon la CCI, le chiffre d’affaires a reculé en moyenne de 44% dans les entreprises de la région depuis le mois de janvier 2020. Ce sont naturellement l'hôtellerie-restauration et les services aux particuliers qui souffrent le plus (-51%). Le secteur industriel limite davantage la casse mais enregistre tout de même un recul de 31% de son chiffre d'affaires.
Près d'un dirigeant sur deux a indiqué à la CCI rencontrer des soucis de trésorerie, notamment dans l'hôtellerie-restauration (62%), le commerce de détail (57%) et les services aux particuliers (54%). 45% affirment rencontrer des retards de paiement.
91% des dirigeants ont fait une demande de financement du chômage partiel, 82% y ont déjà recours.
Selon la CCI, 38% des entreprises de la région ont pu mettre en place le télétravail.
A ce jour, seuls 8% des dirigeants craignent déjà de devoir déposer le bilan de leur entreprise. Pour 38%, tout dépendra de la durée de la crise sanitaire et des mesures de confinement.
Pour l'instant, seuls 7% des dirigeants estiment d'ores-et-déjà qu'ils devront licencier des salariés. Pour 31%, les licenciements dépendront là encore de la durée de la crise.