Coronavirus : jusqu'à 80 % de patients en moins pris en charge pour un infarctus du myocarde dans les Hauts-de-France

Les cardiologues des Hauts-de-France sont inquiets. Ils ont constaté la diminution de 50 % à 80 % de leur prise en charge de patients atteints d'infarctus du myocarde. Un signe probable d'une "autocensure des patients" dans cette épidémie du coronavirus.



 

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"De moins 50 % à moins 80 % de patients selon les endroits" ont été pris en charge pour un infarctus du myocarde depuis le début de l'épidémie du coronavirus. Un chiffre qui semblerait être une bonne nouvelle. Mais en réalité, il pourrait "témoigner d'une autocensure des patients" par "peur de déranger" ou "peur d'être contaminé" alerte le professeur Van Belle, cardiologue et chef de service à l'Institut Coeur poumon du CHU de Lille.
 


"Cette réduction inquiète la communauté médicale", selon le professeur qui dit représenter l'ensemble de ses collègues des Hauts-de-France. "À la date du 5 avril, cela représentait plus de 200 patients sur la région qui auraient fait leur infarctus chez eux et n'auraient pas été pris en charge faute d'appel de leur part."
 
Le cardiologue prévient que la "majorité des accidents cardiaques surviennent chez des personnes qui ne se savent pas malades et n'ont jamais vu de cardiologue."

 

"La prise en charge des infarctus est indépendante de celle des patients atteints du Covid-19"


En général, un infarctus se déclare par une douleur très intense au milieu du thorax, produisant une sensation angoissante de serrement, d'oppression évoluant initialement en vague ou d'emblée brutales.
 
S'en suit des douleurs par irradiations dans la gorge, les mâchoires, l'épaule, les bras, parfois les poignets. Il peut s'y associer une fatigue intense, des sueurs, une pâleur, un essoufflement, des palpitations, un malaise, une sensation de mort imminente ou encore des signes digestifs : nausées et vomissements.
 
En cas de déclaration de ces symptômes, il faut immédiatement appeler le 15 qui orientera le patient. Le cardiologue lillois tient à rappeler que "la prise en charge des infarctus est indépendante de celle du Covid-19", donc elle "n'expose pas les patients à la contamination."

Chaque année, en France, il y aurait 120 000 infarctus à l'origine de 40 000 décès.
 
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