La société de biotechnologie, Biophytis, va commencer l'essai clinique en Belgique d'un médicament qui permettrait de réduire l'insuffisance respiratoire, un des symptômes du Covid-19. Elle a reçu l'approbation de l'Agence fédérale pour les médicaments et les produits de santé ce mercredi 20 mai.
Bientôt un médicament pour agir sur l'insuffisance respiratoire liée au COVID-19 ? C'est en tout cas ce que veut tester la société française de biotechnologie Biophytis. L'agence fédérale pour les médicaments et les produits de santé belge a donné son accord ce mercredi 20 mai pour le début des essais cliniques.
Biophytis lance le développement clinique COVA avec Sarconeos (BIO101) dans le traitement du Covid-19 #Covid_19 #coronavirus pic.twitter.com/HZzOPvepcm
— Biophytis (@biophytis) April 7, 2020
Ces essais se feront en deux phases :
- La première partie des essais sera réalisée sur cinquante patients. Ils auront tous pour points communs d'avoir développé des symptômes respiratoires sévères au cours des sept derniers jours.
- La seconde partie, qui dépendra des résultats positifs des premiers essais aura une audience élargie. Ce seront 180 patients qui participeront à ces essais.
L'essai sera considéré comme concluant si à la fin des 28 jours, les patients ne sont pas décédés, n'ont pas eu besoin de ventilation assistée ni d'oxygénothérapie à haut débit.
Le Sarconeos, le bon médicament ?
Le Sarconeos est une molécule encore au stade d'étude pour le traitement de maladies neuromusculaires. Stanislas Veillet, PDG de Biophytis est plein d'espoir. Selon lui, ces essais devraient permettre de "confirmer que Sarconeos peut prévenir une détérioration de la fonction respiratoire. Sur la base de son mode d'action, nous sommes convaincus que Sarconeos a le potentiel de devenir un traitement important - susceptible de sauver des vies - pour les patients souffrant d'insuffisance respiratoire aiguë associée au COVID-19."
Le premier essai clinique se déroulera à l'hôpital universitaire de Sint-Maarten de Malines. Des autorisations d'essais auprès de l'ANSM en France, le MHRA au Royaume-Uni et de la FDA aux Etats-Unis ont été demandées pour permettre à l'étude de pouvoir s'appliquer à un public plus large.