Coronavirus : nos voisins britanniques entrent à leur tour en confinement national pour au moins 3 semaines

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a décrété ce lundi un confinement de la population du Royaume-Uni pour au moins trois semaines afin de freiner la propagation de la pandémie de nouveau coronavirus qui a fait plus de 300 morts dans le pays.

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Dans le cadre de cette mesure qui s'applique dès ce lundi soir, les Britanniques ne seront autorisés à sortir de chez eux que pour des cas très limités comme faire ses courses, aller travailler, se faire soigner ou faire de l'exercice une fois par jour, a précisé le chef du gouvernement conservateur lors d'une adresse à la nation.
 


Les rassemblements de plus de deux personnes sont interdits et tous les magasins de biens non essentiels, ainsi que les lieux de cultes, sont fermés au public.
 

Une étude alarmiste


Selon une étude publiée ce lundi, menée par une équipe de chercheurs de University College de Londres (UCL), de l'université de Cambridge et du centre de recherche Health Data Research UK, la stratégie jusqu'alors adoptée par le Royaume-uni pour ralentir l'épidémie de Covid-19 était susceptible de faire jusqu'à 70 000 morts de plus cette année.

Même si le gouvernement de Boris Johnson avait déjà pris des mesures pour ralentir la propagation du nouveau coronavirus, dont la fermeture des pubs et restaurants, les médecins craignaient un scénario à l'italienne sans des mesures plus fortes pour empêcher les contacts.
 
Les chercheurs ont examiné les données du système de santé NHS pour évaluer la proportion de la population à haut risque de mortalité face au Covid-19 et modélisé la probabilité que ces personnes soient contaminées, selon divers scénarios. 

Selon leurs résultats, 20% de la population britannique est à risque (plus de 70 ans ou problème de santé préexistants). Cela représente 13 millions de personnes, dont 600 000 décèderaient cette année en moyenne, même sans cette pandémie. Mais ne pas avoir imposé de confinement fait perdre du temps et risque de faire subir aux soignants une pression inutile qui pouvait provoquer plus de morts, selon les auteurs de cette étude.
 
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