La chaîne de supermarchés Tesco a annoncé ce mercredi avoir embauché 45 000 personnes ces deux dernières semaines au Royaume-Uni pour faire face à une envolée d'achats en prévision du confinement dû au coronavirus mais aussi compenser l'absence d'employés malades.
Dans un communiqué, le géant de la distribution britannique affirme que la constitution frénétique de stocks en vue des mesures de confinement a entraîné un bond de 30% des achats, ce qui a temporairement "vidé la chaîne de production de certains produits".
Tesco a par ailleurs augmenté son offre d'articles d'alimentation et produits quotidien pour la maison de 20%, mais souligne qu'il ne pourra pas répondre à l'explosion de demande d'achats en ligne. "Entre 85 et 90% de la nourriture achetée nécessitera une visite dans les magasins et des changements importants ont été mis en place pour maximiser la sécurité des employés et des clients", précise le communiqué.
Face aux directives de distanciation sociale au Royaume-Uni pour tenter de freiner le rythme des contaminations au coronavirus, les supermarchés limitent notamment le nombre de personnes dans les magasins au même moment, organisant des queues espacées à l'extérieur.
Beaucoup d'employés portent des masques, gants en plastique, et des parois en plexiglas ont parfois été installées dans certaines enseignes pour protéger les caissiers.
Les embauches et mesures de protection sanitaires entraînées par la crise du coronavirus devraient se traduire pour l'exercice 2020/2021 par un bond de coûts de 650 à 925 millions de livres (entre 740 et 1,05 million d'euros au taux de change actuel) même si le groupe se garde de donner une prévision de résultat ou de ventes dans un environnement incertain.
Il souligne toutefois que "si le comportement des consommateurs retourne à la normale d'ici août il est probable que le surplus de coûts dans nos magasins de détail soit largement compensé par la hausse de ventes de nourriture", et certaines mesures d'aides fiscales décidées par le gouvernement pour soulager les commerces des retombées de la pandémie.