Marc Van Ranst, virologue belge et membre du conseil scientifique, estime que la Belgique est "au début d’une deuxième vague." Il s’appuie sur les chiffres hebdomadaires publiés par Sciencesano, alors que le nombre de cas de contamination a augmenté ces dernières semaines dans le pays.
La Belgique serait-elle un indicateur de ce qui nous attend dans les prochains jours et les prochaines semaines ? Le nombre de cas de contamination au Covid-19 augmente dans le pays et Marc Van Ranst, virologue et membre du conseil scientifique, alerte la population. "Face à ces chiffres, il faut bien dire que nous sommes au début d’une deuxième vague" a-t-il déclaré au micro de Radio-1.
Un virologue alerte
Ces chiffres, considérés comme alarmants par le virologue, sont ceux de l’institut de santé publique Sciensano. Selon l’institut, la moyenne quotidienne des nouvelles infections au Covid-19 a augmenté de 32% au cours de la période du 7 au 13 juillet par rapport à la semaine précédente. Soit une moyenne de 114 ,7 personnes contaminées chaque jour. Le taux de reproduction du virus, le fameux R-0, est également passé au-dessus de 1, signifiant qu’une personne atteinte du Covid-19 contamine en moyenne une nouvelle personne. En Belgique, c’est la première fois qu’il repasse au-dessus de 1 depuis le 4 avril.Marc Van Ranst prend également pour exemple le nombre de contaminations enregistrées lundi 13 juillet dernier comme signal d’alerte. "Nous avons eu 216 nouveaux cas. Cela fait des mois qu’il n’y en a pas eu autant. La moyenne va certainement continuer à augmenter dans les prochains jours."Het weekgemiddelde stijgt naar 115 gevallen.
— Marc Van Ranst (@vanranstmarc) July 17, 2020
Dit is een stijging met 32%.
We krijgen nu terug de dagcijfers: maandag 13/7 waren er 216 nieuwe gevallen.
Ter herinnering: op 15 maart hadden we 214 nieuwe gevallen. 17 maart was de start van de lockdown.https://t.co/KerPyA2jdl
Il précise néanmoins que la situation n’est pas comparable à celle du confinement, pointant du doigt une différence de taille. "La seule différence avec le mois de mars est qu’à cette époque, nous n’avions vraisemblablement détecté qu’un cas sur dix. Pour l’instant, nous serions à environ 1 sur 3. Cela nous donne un peu (mais pas beaucoup) de répit." A l’échelle globale, le nombre d’hospitalisation stagne, tandis que le nombre de décès continue de diminuer.'Pour rappel le 15 mars, nous avions 214 nouveaux cas. Le 17 mars était le début du confinement."
La Première ministre alerte les jeunes
Un peu plus tôt dans la semaine, Sophie Wilmès, Première ministre Belge, avait tenu une conférence de presse quelques jours après le décès d’une jeune femme de 18 ans des suites du Covid-19, expliquant que "l’épidémie reprend des forces" et rappelant les jeunes à la prudence. "Les jeunes ne sont pas immunisés, l'actualité vient de cruellement le rappeler" avait-elle déclaré, avant d’expliquer que la contamination des jeunes adultes est actuellement "environ deux fois plus importante" que chez les plus de 60 ans. Des données vraisemblablement liées à un respect moindre des restrictions de rassemblements.De son côté, le porte-parole interfédéral coronavirus a réfuté l’idée d’une deuxième vague, lui préférant le terme de "vaguelette." Selon Yves Van Laethem intérrogé par la RTBF, la vaguelette "semble relativement localisée sur un certain nombre de provinces flamandes (Anvers, la Flandre-Occidentale et le Limbourg). Il faut maintenant déterminer localement ce qui se passe exactement."Un bar de Charleroi ferme préventivement
Après la conférence de presse de la Première ministre belge et l’évocation d’une possible deuxième vague dans le pays, le gérant d’un bar très fréquenté du centre de Charleroi a d’ailleurs décidé de fermer préventivement son établissement. Interviewé par nos confrères de 7sur7, Frédéric Rousseau, patron du Nautilus, explique ne pas vouloir être l’épicentre d’une nouvelle vague de contaminations.La possibilité d’un reconfinement par provinces n’est pas écartée par le gouvernement, même si cette décision n’est toutefois pas à l’ordre du jour.“Après avoir pris connaissance de l’avis du Conseil National de Sécurité, je me suis rendu compte que nous étions en train d’entrer dans une nouvelle phase de confinement ou à tout le moins, dans une phase où l’ultra-prudence est de mise. Je ne veux pas courir le risque que la maladie prenne une ampleur exponentielle à Charleroi et que l’on puisse me le reprocher. La jeunesse infectée est souvent asymptomatique et peut transmettre le virus sans s’en rendre compte.”