Ramasser des champignons, c'est un plaisir mais aussi tout un art. Alors que la saison de la cueillette a commencé dans le Nord, gare aux mauvaises rencontres.
C'est un des instants aux premiers jours de l'automne que Jean-Baptiste affectionne : débusquer au détour d'un fourré un ou des champignons. Des espèces rares aux plus communes. Ce pharmacien de profession est un féru de mycologie. "Là, on est face à un classique des forêts, l'agaric. Ce qu'il faut toujours pour l'agaric, c'est sentir. Odeur agréable on prend, odeur d'encre, d'iode, on rejette", explique Jean-Baptiste Cokelaer, mycologue.
La saison de la cueillette a commencé et dans le Nord elle est exceptionnelle. Un millésime d'après ce passionné. Plus de 6000 espèces de champignons poussent dans nos bois. Mais attention aux mauvaises rencontres. "Ca c'est vraiment un champignon qu'on retrouve à foison et il y a le signe de la pourriture à la base du pied quand on remonte avec le doigt, on arrive à faire une bouillie", poursuit le mycologue en montrant un champignon peu avenant.
Vérifications nécessaires
Après chaque cueillette, si vous n'êtes pas accompagné d'un professionnel, des vérifications sont nécessaires. Se limiter à quelques notions sur les champignons est hasardeux selon ce professeur d'université. "Le danger c'est de se fier à un caractère qui saute aux yeux, qui généralement n'a aucune importance pour déterminer correctement l'espèce, c'est pour ça que beaucoup de gens se trompent. Il faut vraiment connaître les caractères pertinents, les observer dans un certain ordre, se poser les bonnes questions pour arriver à un résultat fiable", explique Régis Coutecuisse, mycologue et docteur en pharmacie à l'université Lille 2.
Chaque weekend dans la région des sorties en foret sont organisés par la société mycologique du Nord de la France. Pour se livrer à la cueillette sans danger.