Lundi 15, les commerces de la frontière belge s'attendent à de nombreux clients, à tel point que les horaires d'ouverture ont été modifiés.
À première vue, il paraît diifficile à croire que les frontières sont toujours fermées. Des Français sur les terrasses, ou dans les commerces du Bizet, en Belgique, juste au nord d'Armentières, on en trouve quelques-uns et ils ne cherchent pas spécialement à se cacher.
"J'ai pris le risque, j'ai pas vu de contrôle, donc tant mieux pour moi..." glisse un Nordiste, venu acheter des cigarettes au prix belge. "On mange une frite et on repart, donc la police va pas nous arrêter pour une frite, si ?" interroge une cliente venue de Lens avec son mari.
La situation du Bizet, où 80% de la clientèle est française, illustre bien le flou qui demeure autour de la réouverture des frontières : les frontières ne sont pas censées rouvrir avant le 15 juin, mais depuis que les barrages physiques qui obstruaient la route ont été retirés, de nombreux frontaliers viennent de part et d'autre de la frontière.
Un soulagement, pour les commerces très dépendants des clients français. "En ce moment, c'est plutôt calme", explique Mindy Ponchaux, responsable de magasin. "Bien que le confinement soit terminé, on sent encore qu'il y a une certaine peur chez les Français, de passer la frontière et devenir chercher leur tabac. Il y a quelques Français qui le font, c'est déjà du mieux", mais "ça reste relativement calme et on a hâte que les frontières rouvrent."
Pour cette réouverture, prévue lundi, les commerces ont adapté leurs horaires pour faire face à un afflux massif.