Un détenu de Longuenesse condamné à trois ans ferme pour l'agression de gardiens

Un détenu qui avait violemment frappé deux surveillants dimanche à la prison de Longuenesse, a été condamné mercredi à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Saint-Omer.

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Dimanche peu après 18H00, Benjamin Wadoux, 24 ans, qui purge une peine de 15 ans de réclusion pour meurtre, avait d'abord frappé une surveillante à l'aide d'un pied de table métallique pesant 1,5 kg, puis un collègue de celle-ci accouru à la rescousse. Les faits s'étaient produits dans un couloir de l'établissement, le détenu étant incarcéré dans un quartier de la prison, appelé "quartier de confiance", où les cellules sont ouvertes dans la journée jusqu'à 18H30.

Souffrant d'une fracture ouverte au coude qui a nécessité une intervention chirurgicale, le surveillant, prénommé Guillaume, s'est vu délivrer un  incapacité temporaire de travail de 45 jours. Il assistait à l'audience, le bras en écharpe, contrairement à sa collègue, "traumatisée" par cette agression, selon l'avocat de la partie civile.


Envie de s'évader

Tenant le pied de table des deux mains, le détenu avait frappé plusieurs fois avant d'être maîtrisé par d'autres surveillants et détenus. "Il visait le visage. Si je n'avais pas mis mon bras, c'est le visage qui prenait", a témoigné le gardien.

Depuis plusieurs semaines, Benjamin Wadoux, qui souffre de troubles psychiatriques et a été traité à ce titre en milieu pénitentiaire, avait dit à des co-détenus sa volonté de s'évader. Il a toutefois nié la préméditation, tout en reconnaissant l'envie de s'évader.

Retenant la préméditation, le procureur avait requis quatre ans de prison, d'autant que le prévenu, assisté d'un avocat, avait été condamné très récemment à deux mois ferme pour l'agression d'un surveillant. "Je m'excuse sincèrement. Je n'avais pas à faire ça" d'autant que les surveillants étaient "gentils", a déclaré Wadoux, timide tout au long de l'audience.
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