On l'oublie parfois, sauf en Lorraine, mais le 6 décembre c'est le jour de la Saint-Nicolas. Traditionnellement, le saint patron des enfants distribue des cadeaux à ceux qui ont été les plus sages. Voici dix choses à savoir sur celui qui est considéré comme l'ancêtre du Père-Noël.
1. Il est né en Turquie
L'évêque Nicolas de Myre ou Nicolas de Bari, plus communément connu sous le nom de "Saint-Nicolas", est né au IIIe siècle en Lycie, au sud de l'actuelle Turquie. Il est vénéré en Orient (en Russie et en Grèce) mais aussi en Occident depuis le XIe siècle.
2. C'est lui le vrai Père Noël
Il est considéré par beaucoup comme l'ancêtre du Père Noël. Les deux possèdent des similarités : habit rouge, barbe blanche... Mais c'est réellement à partir de 1931 que le Santa Claus mis en scène dans les publicités Cola-Cola a pris le dessus en terme de popularité.
3. Jamais sans sa crosse et sa mitre
En tant qu'évêque, Saint-Nicolas est souvent représenté vêtu de l'habit ecclésiastique, portant une mitre (couvre-chef réservé aux évêques), et tenant une crosse épiscopale.
4. C'est le saint patron des enfants... et des célibataires
Saint-Nicolas est considéré comme le protecteur des enfants. Selon la légende, il en aurait ressuscité trois, assassinés par un boucher avant d'en faire du petit salé. Il est aussi le saint patron des hommes célibataires. Lorsqu'un homme a dépassé l'âge de 30 ans sans être marié, on dit qu'il "porte la crosse de Saint-Nicolas."
5. Il apporte des cadeaux dans la nuit du 5 au 6 décembre
Selon les traditions, Saint-Nicolas apporte des friandises (fruits secs, chocolats, orange, pain d'épice) ou des cadeaux aux enfants qui ont été sages dans la nuit du 5 au 6 décembre. En Hongrie, les enfants doivent laisser leurs bottes sur le bord de la fenêtre le soir du 5 décembre.
6. Il a un double maléfique
Un étrange personnage accompagne généralement Saint-Nicolas. Une sorte de double mais qui n'a rien à voir avec le saint patron des enfants. Souvent représenté en noir, le Père Fouettard porte parfois un fouet et menace de distribuer des coups aux enfants qui n'ont pas été sages...
7. La Lorraine veut l'inscrire au patrimoine de l'UNESCO
La Lorraine, qui apporte beaucoup d'importance à la fête de la Saint-Nicolas, souhaiterait que cette tradition obtienne son inscription au patrimoine culturel et immatériel de l'Unesco. Un premier pas a été fait avec l'inscription cette année à l'inventaire français du patrimoine culturel et immatériel.
8. C'est une marque déposée
Enfin de préserver la tradition, la marque "Saint-Nicolas" a été déposée à l'Institut National de Propriété Industrielle (INPI) par Nancy et Saint-Nicolas-de-Port en 2009. Une initiative qui avait créé un conflit entre l'Alsace et la Lorraine, l'Agence de développement touristique de Haute-Alsace considérant que la Saint-Nicolas ne devait en rien être assimilée à une marque.
9. Il a une brioche à son effigie
En Alsace, la brioche de la Saint-Nicolas s'appelle "mannele" dans le Bas-Rhin et "mannala" dans le Haut-Rhin. Cette année, pour coller à l'actualité, une boulangerie de Wangenbourg-Engenthal (Bas-Rhin) en a même fabriqué portant des gilets jaunes.
10. Il est encore célébré en Europe
La Saint-Nicolas, continue d'être fêtée en Lorraine, mais elle est aussi célébrée dans plusieurs autres pays d'Europe : en Allemagne, Autriche, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas ou encore en Suisse.