"Journal d'une FIV", le documentaire de la Valenciennoise Raphaëlle Catteau filmé par son compagnon Rodolphe Rinnert a reçu le prix du public dans la catégorie "Autrement vu" au Figra. Il est presque intégralement tourné au smartphone.
"Journal d'une FIV", de la Valenciennoise Raphaëlle Catteau, a remporté le prix du public dans la catégorie "Autrement Vu", au Festival International du Grand Reportage d'Actualité (Figra), samedi 24 mars à Saint-Omer.Prix du public Autrement Vu : ´Journal d’une FIV (Fécondation In Vitro) de Raphaëlle Catteau ✨#Figra2018 pic.twitter.com/EyX8sDYgts
— La Scam (@webscam) 24 mars 2018
Le film d'un peu plus d'une heure plonge le spectateur dans l'intimité d'un couple. Un couple à la rencontre tardive, en difficulté pour procréer, qui va se tourner vers la fécondation in vitro.
Le combat d'un couple pour avoir un enfant
Il raconte ce combat et met en lumière le rôle du corps médical, notamment à travers la figure du professeur René Frydman, l'obstétricien à l’origine de la naissance du premier « bébé éprouvette » français.
Selon l'Institut National d'Etudes Démographiques, la procréation médicalement assistée représente 3% des naissances en France. Depuis trente ans, cette part ne cesse de croître, comme vous pouvez le constater sur le graphique ci-dessous.
Un documentaire tourné au smartphone
Filmées au smartphone par le compagnon de Raphaëlle Catteau, les images n'étaient à l'origine pas destinées à être exploitées. "Je suis rentrée assez tard dans l'aventure de la procréation médicalement assistée et Rodolphe a décidé de tout filmer, de la première piqûre au dénouement. C'était sa façon à lui de m'accompagner, de se sentir utile".Ces vingt-cinq heures d'images sont d'abord restées dans un ordinateur pendant deux ans, avant que Rapahëlle Catteau ne demande à les voir. "J'ai été bouleversée. Je découvrais une matière richissime, intime mais aussi universelle. Je me suis dit qu'il fallait absolument faire un film", explique-t-elle aujourd'hui.
"Journal d'une FIV" démontre donc avec brio le champ des possibles ouvert dans le domaine de la création audiovisuelle par l'utilisation du smartphone. "Ce n'est pas du tout intrusif, ça passe partout, moi-même je l'ai oublié. Toute l'équipe médicale s'est laissée faire parce qu'eux aussi étaient plongés dans leur travail et oubliaient l'Iphone. C'est un outil fabuleux pour filmer des coulisses", conclut la réalisatrice.