Le RC Lens, cinquième de la Ligue 1 de football, est toujours en course pour une place européenne. Une réussite et un espoir incarnés par l’une des pièces maîtresses de l’équipe, le gardien de but Jean-Louis Leca. Un Corse sensible, très vite adopté par les supporters nordistes.
Le 18 avril 2021, face à Brest, Jean-Louis Leca passait le cap des 100 matchs avec le RC Lens. Un symbole pour le gardien de but qui a reçu à cette occasion un maillot sang et or encadré de la part du club.
Arrivé en 2018, ce Corse d’origine a très vite été adopté par les supporters lensois. Celui qui a déjà passé cinq saisons à Valenciennes (2008–2013), se retrouve dans le caractère “travailleur” et l’esprit “d’entraide” des Nordistes.
A quatre journées de la fin du championnat, le RC Lens se trouve cinquième de la Ligue 1, dernière place qualificative pour une coupe d’Europe. “Le plus beau cadeau qu’on pourra offrir à nos supporters”, selon Jean-Louis Leca.
France 3 a rencontré le joueur lensois avant sa rencontre face à Nîmes, le dimanche 25 avril. Un match remporté 2–1, lors duquel ce dernier s’est blessé, laissant planer une incertitude sur sa capacité à jouer cette fin de saison.
De la Ligue 2 à la Ligue 1, Jean-Louis Leca raconte son voyage jusqu’aux portes de l’Europe.
A quatre journées de la fin du championnat, le RC Lens est toujours en course pour l'Europe. C’est une surprise pour vous ?
On ne s’attendait pas du tout à être là. Après aujourd’hui, l’Europe, ce n’est pas quelque chose qui nous hante dans le vestiaire. Si demain ça arrive, ça sera magnifique pour tout le monde. Mais si ça n’arrive pas… On ne se prend pas trop la tête. La saison en elle même est plus que réussie.
On n’était pas programmé pour ça, alors si demain ça nous arrive, ce sera peut-être le plus beau cadeau qu’on pourra offrir à nos supporters.
On s’aperçoit qu’on rivalise avec des grands clubs, comme Marseille ou Rennes, qui ont joué la Ligue des champions. On n’était pas programmé pour ça, alors si demain ça nous arrive, ça sera que bénéfique. Et ce sera peut-être le plus beau cadeau qu’on pourra offrir à nos supporters après l’année qu’ils ont vécu.
Vous, le Corse d’origine, qui avez passé beaucoup de temps dans le Nord, notamment à Valenciennes, percevez-vous des similitudes entre vos terres d'origine et ici ?
Les Nordistes et les Corses, ce sont des travailleurs, des gens qui sont dans l’entraide, des gens qui aiment leur terre. Et toutes ces choses là font que j’ai su assez vite m’adapter à la région, à la population, et être dans le bain.
Pendant le premier confinement, vous avez réinterprété Les corons sur les réseaux. Est-ce que vous mesurez l’effet que ça a eu chez les supporters ?
On vivait un moment tellement compliqué que si on pouvait amener un peu de chaleur aux gens, c’était bien entendu avec plaisir.
Réaliser cette belle saison dans un stade Bollaert-Delelis vide, n’est-ce pas une déception ?
Nos supporters nous manquent, car on sait aujourd’hui qu’avec un stade Bollaert plein, on aurait peut-être quelques points d’avance. Et on aurait peut-être pu avoir une fin de saison plus tranquille dans la course à l’Europe. Mais c’est comme ça… J’espère que les supporters reviendront vite et que nous pourrons passer des bons moments ensemble.
Pour moi, le plus important c’est le côté humain et c’est de vibrer avec ses supporters.
Car vivre une montée comme on l’a fait l’année dernière et vivre une saison comme on la vie cette année, et s’il y a quelque chose d’extraordinaire au bout… Pour moi, le plus important c’est le côté humain et c’est de vibrer avec ses supporters.
Prochain match contre le PSG
Dans l'attente de nouvelles rassurantes sur sa blessure, Jean-Louis Leca et le RC Lens ont les yeux rivés sur leur prochaine rencontre de championnat. Ce sera le 1er mai, face au Paris Saint-Germain.