Marielle Vandenbunder, originaire de Marcq-en-Baroeul, et épouse du lieutenant-colonel qui s'est héroïquement substitué à une otage pendant l'attaque terroriste de l'Aude, témoigne dans le magazine "La Vie".
Deux jours après la mort d'Arnaud Beltrame, 45 ans, lieutenant-colonel de gendarmerie, Marielle Vandenbunder, sa femme, a choisi de témoigner dans "La Vie". Elle dresse le portrait de l'homme avec lequel elle s'était mariée il y a quelques années (ils étaient unis civilement et devaient se marier religieusement en juin), un mari attentionné : "Il était un mari très attentionné, comme toute femme rêverait d'en avoir. Il n'avait de cesse de s'améliorer, d'être le meilleur époux possible et de me rendre heureuse. Il me soutenait et m’emmenait vers le haut, toujours avec beaucoup de respect."
Celle qui est vétérinaire près de Narbonne évoque aussi avec force la passion du gendarme pour son métier, sa mission : « Arnaud était profondément attaché à ce qu'il appelait la "famille de la gendarmerie". Pour elle, il ne comptait pas ses heures, ni son engagement. Il savait fédérer ses hommes, leur insuffler son élan, les amener à donner le meilleur d'eux-mêmes. Il était animé de très hautes valeurs morales, des valeurs de service, de générosité, de don de soi, d'abnégation. Il avait une force de volonté hors du commun, toujours capable de se relever après les épreuves."
"Arnaud Beltrame, mon mari" : le témoignage de l'épouse du gendarme assassiné
Témoignage Deux jours après la mort tragique du lieutenant-colonel de gendarmerie, Marielle, la femme d'Arnaud Beltrame, s'est confiée à La Vie. " Arnaud était profondément attaché à ce qu'il appelait la "famille de la gendarmerie". Pour elle, il ne comptait pas ses heures, ni son engagement.
"C'est le geste d'un gendarme et le geste d'un chrétien"
Selon la Nordiste (sa famille habite toujours Marcq-en-Baroeul), le geste de sacrifice d'Arnaud Beltrame ne se comprend que dans la foi. Le lieutenant-colonel était profondément chrétien : "On ne peut comprendre son sacrifice si on le sépare de sa foi personnelle. C'est le geste d'un gendarme et le geste d'un chrétien. Pour lui les deux sont liés, on ne peut pas séparer l'un de l'autre. Arnaud est revenu à la foi de façon forte vers la trentaine."
Et Marielle Vandenbunder souligne que la mort de son mari est survenu à l'aube de la Semaine sainte, semaine importante pour les chrétiens qui se remémorent la mort de Jésus et fêtent sa résurrection : "Les obsèques de mon mari auront lieu en pleine Semaine sainte, après sa mort un vendredi, juste à la veille des Rameaux, ce qui n'est pas anodin à mes yeux."
Lundi dernier, la ville de Marcq-en-Baroeul a rendu un hommage au gendarme en mairie et ouvert un livre de condoléances.