Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé dimanche l'interdiction des ventes d'alcool dans les "périmètres sensibles" les veilles et jours de match de l'Euro.
Du sang, des larmes, et de la bière. C'est ce que souhaite bannir le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans les "périmètres sensibles" en marge de l'Euro 2016. Il a dénoncé des violences "inacceptables" survenues samedi à Marseille, avant, pendant et après le match entre l'Angleterre et la Russie, que ce soit au stade Vélodrome ou dans la citée phocéenne.Eviter les débordements à venir
Les pouvoirs publics veulent faire preuve d'autorité après des incidents intervenus non seulement à Marseille mais un peu partout en France. "J'ai demandé (aux préfets) de prendre toutes les mesures utiles visant à prohiber les veilles et jours de match et les jours d'ouverture des fan zones dans les périmètres sensible la vente la consommation et le transport de boissons alcoolisées" a déclaré le ministre. Pourront être visées toutes ventes d'alcools, des commerces de proximité aux débits autorisés.Bernard Cazeneuve autorise les préfets à aller encore plus loin : "interdire en terrasse les contenants susceptibles d'être utilisés comme projectiles". Les tenants de bars devraient donc bannir totue installation en terrasse autrement qu'avec un verre en plastique.
La compétition, responsable des violences
Condamnant les violences de la veille, le ministre les a qualifié d'"inacceptables" pour la société, et les fans de foot, mais "aussi inacceptables pour les forces de police". Et de dénoncer "le enième procès en responsabilité" qui donne les policiers responsables de l'insécurité autour de l'Euro. Le ministre va plus loin : d'après lui, "certaines compétitions de football" (ici l'Euro 2016) engendrent des "violences récurrentes" (ici, l'Euro).Dans sa déclaration, le ministre de l'Intérieur a aussi appelé les fédérations à leurs responsabilités: "Je salue la décision de l'UEFA de sanctionner les équipes dont les pseudos supporters se livrent à ces exactions (...)".
Samedi, des échauffourées ont opposé à Marseille des groupes de supporters anglais et russes et des Français, faisant 35 blessés, dont sept hospitalisés, par lesquels trois sont dans un état grave, en dépit de la mobilisation de 1.200 policiers. Beaucoup de supporters impliqués étaient ivres, ce qui avait relancé le débat sur la consommation massive d'alcool par des supporters potentiellement violents.