Le début de l'évacuation de la "Jungle" de Calais a commencé ce lundi matin sans couacs, ni heurts. En images, ce qu'il faut retenir du début de matinée.
Une dernière nuit sous tension
Quelques heurts sporadiques ont opposé dimanche en début de soirée migrants et forces de l'ordre aux abords de la "Jungle" de Calais, à la veille du début de son démantèlement. Les policiers ont tiré des grenades lacrymogènes près de la rocade portuaire et à l'intérieur du campement, où plusieurs dizaines de migrants leur faisaient face, leur jetant quelques pierres. L'une de ces grenades est tombée dans un conteneurs à ordures, qui a pris feu.Ce type de heurts est régulier depuis des mois, les migrants tentant de stopper les camions en route pour le port, dans lesquels ils espèrent monter pour rejoindre l'Angleterre.
Dès 5h, des migrants quittent la "Jungle"
Des migrants sont arrivés lundi vers 6H00 au point de rassemblement fixé par les autorités. Ces femmes et ces hommes se sont présentés avec valises et baluchons devant le hangar servant de quartier général à l'opération.Files d'attente pour atteindre le hangar d'orientation
En tête de file, Bachir, un Soudanais, raconte qu'il est arrivé ici à 04H00. Il sourit dans son sweat à capuche orange: "N'importe où en France" sera mieux que les tentes du quartier de la communauté, raconte ce jeune homme de 25 ans.Les migrants répartis en 4 files
Quatre files ont été formées: adultes seuls, familles, personnes vulnérables et mineurs. A 08H30, seule la file "adulte" était pleine de monde.Un sas avant de prendre le bus
Après un entretien, les migrants doivent être répartis entre 12 régions françaises en fonction de leur situation personnelle. Chacun a le choix entre deux régions et des départs en groupes sont possibles.Un bracelet pour chacun des migrants
Cette énorme opération est présentée comme "humanitaire" par le gouvernement. Elle doit permettre d'en finir avec le plus grand bidonville de France, né il y a 18 mois et habité par des réfugiés venus pour la plupart d'Afghanistan, du Soudan ou d'Erythrée, avec le rêve de traverser la Manche pour gagner la Grande-Bretagne.Un premier car vers la Bourgogne
Un premier car de migrants a quitté la "Jungle" de Calais vers 8h45, marquant le début de l'évacuation totale du plus grand bidonville de FranceCet autocar transportant 50 Soudanais a pris la direction d'un centre d'accueil en Bourgogne, trois quarts d'heure après l'ouverture, devant quelque 500 migrants, du centre de transit installé à 300 m du camp.
La Préfète supervise les opérations
"C'est un moment historique, parce que je crois qu'enfin (les migrants) vont pouvoir construire leur avenir d'une meilleure façon", a déclaré la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio.60 cars dans la journée
Soixante cars doivent emmener dans la journée les migrants vers l'un des 451 Centres d'accueil et d'orientation (CAO) ouverts un peu partout en France. Quarante-cinq cars sont prévus mardi, 40 mercredi. "Si on arrive à orienter 2.000 à 2.500 personnes lundi, c'est très bien", estime Didier Leschi, directeur général de l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration).Des migrants vont-ils refuser de partir ?
Des migrants vont-ils refuser de partir et continuer à rêver d'Angleterre ? Ce sera l'enjeu des prochaines heures à Calais.