Contre la suppression de postes, pour l'amélioration des conditions de travail, pour un service public de qualité, malgré les nombreuses revendications, les syndicats de l'Education nationale n'ont pas réussi à mobiliser les troupes, que ce soit à Soissons, Beauvais ou Amiens.
Le mouvement de grève lancé par les syndicats de l'Education nationale était annoncé depuis le 25 septembre dernier, pourtant à Soissons comme à Beauvais, les manifestants étaient peu nombreux.
Une faible mobilisation qui ne veut rien dire selon Sophie Abraham, co-secrétaire départementale du FSU Oise :"Même si aujourd’hui on a un nombre de manifestants qui n’est pas forcément très important, le taux de grévistes qui est aux environs de 20 à 30% dans les établissements du 1er et 2nd degrés nous laissent à penser qu’il y a vraiment une insatisfaction qui s’exprime chez nos collègues" .
Enseignants, professeurs de collèges et lycées, directeurs d'écoles, tous réclament un service d'éducation de qualité et dénoncent des conditions d'enseignement difficile.
Reçue par Béatrice Cormier, rectrice de l'académie d'Amiens, la délégation intersyndicale ne les a pas rassurés : "A la rentrée 2018, nous avons vécu 91 postes de supprimés dans le second degré. La rectrice nous a déjà annoncé qu’il y en aurait plus à la rentrée prochaine sans pouvoir avoir le détail de ces postes puisqu’elle ne les connaîtra que début décembre".
Le gouvernement a déjà annoncé la suppression de 2650 postes pour la rentrée 2019.