Avec des liens inscrits dans l’Histoire, une frontière commune, l’utilisation de la langue française, la France et la Belgique présentent encore plus d’affinités qu’on ne pourrait l’imaginer. Pourtant, il existe bel et bien une rivalité franco-belge, une sorte de compétition bon enfant qui constitue même le fer de lance du tout nouveau programme Comedy Game de France 3 Hauts-de-France : LA FRITE à découvrir le 19 février sur France 3 Hauts-de-France à 15h15.
La France et la Belgique sont deux pays limitrophes qui partagent bien plus qu'une frontière, un socle historique et culturel solide. Leur relation bilatérale remonte à 1830, quand la France soutient militairement et politiquement la Révolution belge. Celle-ci aboutit à l’indépendance de la Belgique dans ses frontières actuelles : au nord, on retrouve les Flamands néerlandophones, au sud, les Wallons francophones qui représentent 40% de la population. Cette langue commune explique sans aucun doute les liens culturels, économiques et touristiques que nous partageons de façon tout à fait naturelle avec nos voisins belges.
Nous, frontaliers, habitants du Nord de la France, nous sortons en boîte en Belgique, nous nous ravitaillons en bonnes bières, en cigarettes, visitons volontiers Bruges, La Venise du Nord, emmenons nos enfants à l’Atomium de Bruxelles, ou sur la plage de La Panne comme nous irions voir la Tour Eiffel ou la Baie de Somme ! La Belgique fait partie de notre patrimoine et de nos habitudes de vie. Mais alors comment expliquer cette envie de toujours narguer nos voisins belges ? Pourquoi, par exemple, les blagues françaises prennent si souvent les Belges comme cible ?
Nos différences principalement … lexicales !
On les adore, nos amis d’outre-Quiévrain. Mais on aime aussi se moquer gentiment de leur accent ou expressions loufoques. Pourquoi parler d’un GSM quand tous les francophones évoquent un portable ? Pourquoi dire "ça va" quand on veut répondre "OK, ça marche" ? "Les étudiants sont en plein blocus" : il ne s’agit pas de manifs à la fac. Le blocus c’est la période où les étudiants belges sont bloqués à la maison pour réviser. Et si l’on se comprend sur des termes comme "ducasse", "drache", ou "kermesse", nous vous conseillons de vous procurer, avant de passer la frontière et d’aller admirer le Manneken-Pis, un petit guide lexical de poche, indispensable pour parler comme un vrai wallon. Quelques exemples :
- rester paf = rester bouche bée
- manneke = sert à appeler quelqu’un de manière affective
- il fait caillant ce matin = il fait très froid
- à tantôt = à tout à l’heure
- le dîner = le repas du midi
Au-delà des incompréhensions possibles, avouez que ces belgicismes ont de quoi nous surprendre et nous faire rire parfois. D’où, sans aucun doute, les innombrables blagues des Français à propos des Belges. Ce n’est pas très glorieux, mais en voici quelques morceaux choisis :
TOP 3 des blagues françaises sur les Belges
- Comment fait-on pour rentrer douze Belges dans un coffre de voiture ? On jette une frite à l’intérieur.
- Que demande un footballeur belge à son coiffeur ? La coupe du monde
- Pourquoi les belges se promènent dans le désert avec une fenêtre ? Pour pouvoir l'ouvrir quand ils ont chaud
Nos "histoires belges" s’apparentent la plupart du temps à des "histoires de fous". Et en effet, en termes d’humour et de bizarreries, les Belges ne sont pas les derniers.
Ils sont fous ces Belges !
Au quotidien, nos voisins belges aiment l’insolite, le burlesque et les grains de folie ! Et ça ne date pas d’hier. Pour le vérifier, France Télévisions s’est plongé pour vous dans les archives de l’INA. Attention : nous ne parlons pas ici de basiques clichés relatifs à leur accent, aux frites ou à la bière ! C’est bien plus inquiétant. Replongeons-nous par exemple dans ce reportage de 1946. Dans le Journal Les Actualités Françaises, nous découvrons une étrange procession. Chaque année depuis 1380, a lieu "Le Tour de la Madeleine", une fête traditionnelle et insolite : non seulement elle réunit sur un même lieu militaires et religieux mais en plus elle les fait danser tous ensemble ! Ainsi chaque personne mettant le pied sur le champ près de Thiméon semble prise d’une irrésistible envie de danser. Les explications, si tant est qu’il puisse y en avoir, dans ce reportage.
Reconnaissons-le, nous prenons parfois nos voisins pour des extra-terrestres et nous ne sommes pas loin de la vérité. Dans le commentaire de son reportage au JT de FR3 en 1996, le journaliste Marc-Antoine Valverde n’hésite pas à employer les termes d’"envahisseurs" et de "soucoupes volantes". Quand ce n’est pas en dansant, c’est en pratiquant une course de vélos passant à l’intérieur des cafés que la douce extravagance de nos amis belges s’exprime.
Vous en voulez encore ? Y’a qu’à demander. Plus dément et plus délirant que des vélos dans un café, la course de lits ! Nous sommes à Mourcourt dans les environs de Tournai. Chaque participant est venu avec un lit. Interrogé sur la façon de s’entraîner pour une telle course, la journaliste reçoit les confidences d’un des athlètes :
Toute la semaine, j’ai dormi main dans la main avec ma femme. On a mangé du bifteck de cheval tous les jours et le soir du gruau d’avoine…alors hein !
Un participant à la course de lits, très motivé et préparé !
Bah oui quoi, hein ! Là c’est sûr, il va gagner !
Français et Belges rassemblés autour de La Frite
Les exemples de reportages reflétant la douce folie de nos voisins ne manquent pas. Nous aurions pu aussi vous proposer ce reportage de 1951, véritable pépite en la matière présentant le plus gros mangeur de flamiches du quartier Saint-Nicolas de Dinant en Belgique.
Mais les Belges pourraient riposter en évoquant nos concours du plus gros mangeur de maroilles ou nous rétorquer que le plus gros mangeur de spaghettis au monde est de Haverskerque dans le Nord de la France.
Nous pourrions continuer à nous moquer de leurs idées farfelues comme la compétition carrément surréaliste d’un championnat en Belgique de pétanque avec des boules en cubes, oui, si le journaliste n’avait pas eu la mauvaise idée de préciser dans ses commentaires que la pétanque à boules carrées est née en France !
Nous sommes finalement pris à notre propre jeu. Tel est pris qui croyait prendre. Les Belges n’ont rien à nous envier. Surtout quand ils nous renvoient l’ascenseur :
TOP 3 des blagues belges sur les Français
- Savez-vous pourquoi il n’y a pas d’éclairage sur les nationales françaises ? Parce que les Français se prennent pour des lumières !
- Quelle est la différence entre un chien français et un chien belge ? Le chien belge a le trou-du-cul au bout de sa queue et le chien français a le trou-du-cul au bout de sa laisse.
- Pourquoi les Français ont-ils le dos qui pue ? A force de péter plus haut que leur cul.
Alors Français et Belges, c’est du pareil au même ? C’est du kif-kif ? On dirait bien. Pour vérifier, quoi de mieux que de réunir une équipe des Hauts-de-France et une équipe belge, et de s’affronter, se mesurer autour d’un concept gourmand bien connu des deux partis : LA FRITE ! au centre des épreuves.
Qui connaît le mieux sa région et celle de son voisin ?
La Frite est un jeu pour découvrir en s’amusant notre région des Hauts-de-France et nos voisins de Belgique. Rien de tel pour cela que la convivialité et l’humour, qui sont dans l’ADN de nos deux terroirs et quoi de mieux qu’un jeu pour faire s’affronter dans la joie, le rire et la bonne humeur des humoristes de Belgique et des Hauts-de-France !
Pour animer ce nouveau programme, deux meneurs de jeu : un belge et un chti, évidemment !
L’équipe belge est soutenue par le chroniqueur, comédien et humoriste belge Alex Vizorek. Devant la baraque à frites aux couleurs de la Belgique, on retrouve l’humoriste et reine du stand-up Serine Ayari, l’imitateur Fabian Le Castel, et la star de la RTBF Kody.
L’équipe Hauts-de-France est drivée par Thomas Croisière qui a usé ses fonds de culotte à Houplin-Ancoisne puis fait sa scolarité à Faches-Thumesnil. Ce producteur, chroniqueur cinéma, comédien et humoriste défend son équipe de choc : la star Gérémy Crédeville, la comédienne et imitatrice Anaïs Petit, l’humoriste déjanté Jovany.
Pour les départager, plusieurs épreuves au compteur : Le quiz qui veut gagner des frites, le blind-frite, le JT de la frite ou encore La Juste Frite.
"Une émission qui va vous donner la patate" lâche Vizorek. Ce n’est pas faux ! Quelle équipe sera la plus forte ? Pour le savoir, rendez-vous devant les baraques à frites le 19 février sur France 3 Hauts-de-France à 15h15.