La garde des Sceaux est arrivée à la prison Vendin-le-Vieil, sur fond de grogne des surveillants

la garde des Sceaux Nicole Belloubet est arrivée mardi peu après 9H00 à la prison de Vendin-le-Vieil, sur fond de grogne des surveillants, ravivée au deuxième jour de leur mobilisation nationale par une nouvelle agression à Mont-de-Marsan.

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Nicole Belloubet est arrivée vers 9H15 dans cette prison du Pas-de-Calais où trois surveillants avaient été blessés jeudi par un détenu islamiste, point de départ d'un vaste mouvement de mobilisation à l'appel des syndicats qui se prolongeait mardi partout en France. "Je suis venue voir l'établissement pour dialoguer avec les personnels, je vais les entendre et voir dans quelle mesure on pouvait améliorer les conditions de sécurité", a déclaré la ministre à son arrivée, la voix couverte par une Marseillaise entonnée par des surveillants.

Leur colère a été renforcée par une nouvelle agression survenue lundi-après midi dans la prison de Mont-de-Marsan (Landes). Un détenu, surveillé pour risque de radicalisation selon une source proche, a frappé 7 surveillants, blessant 5 d'entre eux, selon la Chancellerie. "Ce n'est pas de nature à calmer notre colère !", a réagi Hervé Ségaud, responsable FO à la prison de Grasse. 

Après une première opération de blocage des prisons lundi, le mouvement s'est de fait prolongé malgré la démission du directeur de la prison de Vendin-le-Vieil - réclamée depuis des semaines - et le "plan pénitentiaire global" promis lundi par Emmanuel Macron pour fin février.


"Pas les moyens humains"

"On multiplie les plans mais on est toujours moins nombreux pour y faire face, tandis que les agressions physiques sont en augmentation constante", a dénoncé le délégué régional Ufap-Unsa Auvergne-Rhône-Alpes Dominique Verrière. Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a appelé sur CNews à "rester dans le dialogue", affirmant "[comprendre] la colère qui s'est exprimée". "Le sujet, c'est d'abord d'avoir une baisse de la pression dans les prisons, qui est liée en grande partie au fait que vous avez un nombre de détenus trop important dans certaines cellules", a-t-il ajouté, évoquant "un ensemble de mesures".

Après de premières actions éparses vendredi dernier, la mobilisation nationale avait été déjà été une "réussite" lundi, a affirmé Laurent Maffre, secrétaire régional Occitanie Ufap-Unsa Justice. "(Cela) montre le ras-le bol des gars". 139 des 188 centres pénitentiaires de France avaient ainsi été "impactés à des degrés divers", soit par des blocages totaux, partiels, des piquets de grève, des débrayages ou des retards, selon l'administration pénitentiaire.


Abdeslam attendu à Vendin-le-Vieil

Derrière les questions de moyens se pose notamment celle de la prise en charge des détenus radicalisés alors que l'agresseur islamiste de Vendin-le-Vieil, Christian Ganczarski, mis en examen mardi par un juge antiterroriste, a été transféré en milieu de nuit à la maison d'arrêt de Sequedin, selon Guillaume Pottier, secrétaire Ufap-Unsa Hauts-de-France. "Nous n'avons pas les moyens humains et matériels pour le prendre en charge. Nous ne sommes pas formés à la gestion des détenus radicalisés. Les collègues sont donc très remontés", a-t-il expliqué.

Le dernier survivant des commandos des attentats du 13 novembre 2015  (130 morts), Salah Abdeslam doit être prochainement accueilli à Vendin-le-Vieil, le temps que se tienne son procès en Belgique. Mme Belloubet a estimé qu'"il n'y a pas de raison de revenir sur cette décision".

A Fleury-Mérogis, où Abdeslam est actuellement détenu, les quelque 80 agents mobilisés ont fini par lever le camp dans la matinée.

Lundi, le mouvement de blocage avait reçu le soutien de l'Union syndicale des magistrats (USM), qui a rappelé que "les prisons françaises sont tristement célèbres pour leur vétusté et leur surpopulation".
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