La préfecture du Nord a indiqué ce mardi n'avoir reçu aucune demande d'autorisation pour une manifestation le 17 novembre.
D'un côté, le site officiel des "Gilets jaunes" annonce au moins une vingtaine de blocages ou manifestations ce samedi 17 novembre. De l'autre, la Préfecture du Nord qui affirme n'avoir reçu aucune demande d'autorisation de manifestation. "A ce jour, la Préfecture n'a pas été destinataire de déclaration de manifestation", nous a indiqué la Préfecture du Nord ce mardi matin.
Pourtant, le site officiel du blocage du 17 novembre rappelle à tous les potentiels organisateurs qu'une déclaration est obligatoire. Une rubrique est même consacrée à ce point législatif. "Selon le site Service Public, une déclaration doit être déposée à la mairie ou la préfecture au moins 3 jours avant la date de la manifestation, peut-on y lire. L'organisation d'une manifestation sur la voie publique sans déclaration est punie de 7.500€ d'amende et de peines pouvant aller jusqu'à 6 mois d'emprisonnement."
Le mouvement des gilets jaunes est décentralisé, peu organisé et n'a pas de leaders réellement identifiés. Ce qui explique le flou autour du 17 novembre. la mobilisation sur les réseaux sociaux est réelle mais on ignore si elle sera réelle sur le terrain samedi.
"Nous interviendrons"
Parallèlement, le gouvernement a annoncé ce mardi que les forces de l'ordre interviendraient pour lever tout "blocage total" lors la journée de mobilisation des "gilets jaunes".
"Je demande qu'il n'y ait aucun blocage total. (...) Partout où il y aura un blocage, et donc un risque pour les interventions de sécurité et aussi la libre-circulation, nous interviendrons",a affirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.sur BFMTV, jugeant cette mobilisation "irrationnelle" mais "réelle". "Nous interviendrons d'abord par la discussion et ensuite nous rendrons la libre-circulation", a-t-il détaillé, demandant également aux organisateurs de déclarer leurs manifestations en préfecture.
"Le respect de l'ordre public impose de trouver un équilibre entre le droit de manifester et la liberté de circuler, qui s'appréciera le moment venu", indique de son côté la Préfecture du Nord.
Dans les Hauts-de-France, une soixantaine de blocages, manifestations ou opérations escargot sont prévues pour l'instant.