Au coeur des 7 Vallées, Eurovanille, l'une des entreprises leader sur le marché de la vanille veille au grain. Sous une serre, poussent depuis juillet dernier 1000 pieds de vanille afin de mieux comprendre la culture de cette orchidée. La société poursuit son développement par la recherche.
Nous sommes en hiver et pourtant il fait 22 degrés à Gouy-Saint-André au coeur des 7 Vallées ! Une température idéale sous la serre adossée à la société Eurovanille. C'est là que poussent depuis juillet dernier, 1000 pieds de vanille de la Réunion, une épice à la fois magique et mystérieuse. La culture de cette orchidée n'est maîtrisée que depuis deux siècles alors pour élargir son savoir-faire, l'entreprise a décidé de lancer un laboratoire de recherche.
Eurovanille installé depuis 30 ans
Le marché de la vanille est compliqué car il y a très peu de produits producteurs, Madagascar détient 90 % du marché mondial, le reste provient de la Polynésie Française : "Nous avons un engagement vis à vis de nos planteurs qui est de les aider à résoudre leurs problèmes et améeliorer leur productivité. Ainsi, grâce à cette serre, nous travaillons en étroite collaboration avec le CNRS et l'INRA et nous bénéficions de l'appui de plusieurs laboratoires en France.", explique Laurent Bourgois, fondateur et dirigeant d'Eurovanille.
Eurovanille transforme entre 5 et 7% du marché mondial
Eurovanille emploie une centaine de salariés sur deux sites, Gouy-Saint-André et Maresquel. A Maresquel, c'est là que cent tonnes de gousses sont condtionnées et transformées (poudre, extrait ou pâte) chaque année. A Gouy, Antoine de Grandrut, ingénieur agronome a été embauché pour cette activité nouvelle sous la serre.
Cette plantation n' a pas d'autre but que la recherche, alors il surveille et observe la pousse des plantes pour mieux les comprendre et les analyser : "L'intêret de travailler sous serre, c'est que l'on contrôle beaucoup plus de paramètres que si l'on était en extérieur. Et à terme, l'idée c'est bien de transmettre le fruit de nos recherches aux planteurs et ainsi leur offrir un support pour avoir des gousses encore de meilleure qualité".
La recherche fondamentale se poursuit sous la serre. Un millier de nouvelles plantes est attendu cette année.