Grève du 5 décembre : le point sur l'état de la circulation dans le Nord et le Pas-de-Calais

Malgré plusieurs blocages, la circulation est plutôt fluide sur pas mal de routes, ce jeudi dans le Nord Pas-de-Calais.

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Métro, bus, voiture ou train, peu de transports échappent à la galère, pour cette journée de grève nationale contre la réforme des retraites. On fait le point.
 
 

Sur les routes

À l'exception des points de blocages ou des opératons escargot listés ci-dessous, on ne roulait pas si mal, ce matin sur les routes et autoroutes : la grève étant largement suivie, beaucoup d'usagers de la route ont pu faire leur trajet quotidien plus rapidement encore que d'ordinaire.

En revanche, deux opérations escargot ont démarré à l'aube dans le Pas-de-Calais : après s'être élancé sur l'A21 (sens Lens - Douai), le cortège s'est arrêté pendant plusieurs heures à hauteur du rond-point de Dourges. Le cortège a récemment quitté ce point pour à reprendre la route vers l'A1 et vers le péage de Fresnes.

Une autre opération similaire a été signalée ce matin à Courrières, sur l'A1.

La route départementale RD950 est également perturbée cet après-midi, dans le sens Douai - Arras, en particulier à hauteur de l'échangeur n°16 à Arras.

Ce matin, il fallait compter une heure de trajet supplémentaire sur l'A25 de Dunkerque à Lille, avec un gros bouchon à hauteur d'Englos. En début d'après-midi, de nouvelles perturbations sont toujours à noter avec une opération escargot depuis le rond-point des parapluies de Grande-Synthe, et ce vers l'échangeur n°13 à Steenvoorde.

L'A26 est embouteillée dans les deux sens à hauteur du péage de Setques, près de Saint-Omer, où les manifestants distribuent des tracts aux automobilistes.

Ce matin, l'A22 roulait mal à hauteur de Mouvaux (sortie Les Francs). Une fausse zone de travaux avait été signalée, réduisant la voie et ralentissant la circulation.

Plusieurs points de blocage sont donc à signaler :
  • sur le CRT de Lesquin, avec les sorties vers l'A1 et l'A23 bloquées
  • sur les accès menant au port de Boulogne-sur-Mer
  • sur la plateforme multimodale Delta 3 de Dourges
Le blocage qui avait été fait sur départementale D625 à Grande-Synthe, sur le rond-point dit des Parapluies, a finalement été levé vers 7H30, après que les forces de l'ordre ont délogé les manifestants.
 
À l'intérieur même de Lille, en revanche, la circulation est particulièrement fluide. Dans l'hypercentre, les rues sont aussi désertes qu'un dimanche.

 

Dans les gares


Ce sera difficile de compter sur un train ce jeudi et les gares sont dessertes : comme annoncé par la SNCF, seuls 1 TER sur 100 et 1 TGV sur 6 roulent dans la région aujourd'hui. On comptera également 1 Eurostar sur 2 et 2 Thalys sur 3.
 
À Lille Flandre, à l'exception d'un départ à 7h35 vers Douai, le tableau d'affichage reste très vide, ce matin. Il reste toutefois les liaisons frontalières à destination de Tournai ou Courtrai, qui sont censées être desservies mais sont perturbées par un accident sur les lignes ferroviaires.

La situation risque de durer : Franck Dhersin, vice-président de la région Hauts-de-France, chargé des transports, a prévenu qu'il n'y aurait "probablement aucun train ni TERGV ni TGV ni Eurostar" du 5 au 9 décembre.
 
La SNCF a par ailleurs précisé que les voyageurs possédant un billet TGV Inoui, Ouigo ou Intercités pourront (jusqu'au 9 décembre) effectuer une demande d'échange ou de remboursement sans frais ni surcoût, y compris pour des billets qui n'y sont normalement pas éligibles.

 

Dans les transports en commun


La situation est toute aussi délicate dans les transports en commun des grandes villes du Nord et du Pas-de-Calais.
 
Dans la métropole lilloise, notamment, la ligne 2 du métro est supprimée, ainsi que plusieurs lignes de bus. La ligne 1 roule avec une rame toutes les 2 à 3 minutes.

Le tramway roule avec la même fréquence qu'un dimanche (toutes les 15 minutes sur le tronc commun, toutes les 15 minutes vers Roubaix et Tourcoing) avec des rames pleines à craquer.
 
Les autres villes les plus touchées sont Arras (lignes 3, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 supprimées), Dunkerque (16, 21, 24 et 25), Valenciennes (lignes 30, 100, 102 et 116) ou encore Douai (lignes 5, 6, 8, 13 et 14 et la navette Binbin).

Plusieurs dessertes scolaires ne seront pas non plus assurées par le réseau de bus de la région Hauts-de-France, notamment le réseau Arc-en-Ciel. Plus d'informations ici.

 

À l'aéroport de Lille-Lesquin

Par anticipation du mouvement de grève, l'aéroport de Lille-Lesquin avait déjà annulé, dès hier, les 19 vols suivants :

Air France
  • • AF1153 Lille – Nantes départ 6h45
  • AF1163 Lille – Nantes départ 18h45
  • AF1162 Nantes – Lille arrivée 21h45
  • AF1251 Lille – Bordeaux départ 06h40
  • AF1250 Bordeaux - Lille départ 08h35
  • AF1364 Lille – Marseille départ 13h10
  • AF1365 Marseille – Lille arrivée 17h05
  • AF1398 Lille – Toulouse départ 06h50
  • AF1399 Toulouse – Lille arrivée 10h40
  • AF1570 Lyon – Lille arrivée 21h10

easyJet
  • EJU4108 Lille - Bordeaux départ 20h25
  • EJU4107 Bordeaux - Lille arrivée 19h55

Ryanair
  • FR6555 Bordeaux – Lille arrivée 08h10
  • FR6556 Lille-Bordeaux départ 08h35
  • FR6005 Marseille-Lille arrivée 16h30
  • FR6006 Lille-Marseille départ 16h55
D'autres vols pourraient être annulés aujourd'hui, surtout si les opérateurs de tours de contrôle suivent massivement la situation. 
 
Attention, par ailleurs, si vous aviez prévu de louer une voiture pour la journée : les sociétés de location de voiture sont prises d'assaut.
Pourquoi fait-on grève ce jeudi
Cette grève massivement suivie vise la réforme du système de retraite portée par la gouvernement. Ses modalités exactes ne sont certes pas définies (on en saura plus à la mi-décembre), mais on sait d'ores et déjà que le gouvernement veut mettre fin aux 42 régimes spéciaux (destinés, par exemple, aux employés du secteur public ou à la SNCF)

Des régimes spéciaux qui, à l'origine, ont été mis en place pour contrebalancer divers inconvénients, notamment la pénibilité de certains métiers (notamment chez les cheminots ou les policiers). Considérés comme trop chers, trop compliqués à calculer ou risquant de créer des situation d'inégalité, ils sont toutefois de plus en plus décriés et Emmanuel Macron avait fait de leur suppression une promesse de campagne.
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