Le député-maire de Saint-Amand-les-Eaux Alain Bocquet (PCF) a adressé un courrier à la ministre de l'Education nationale, dans lequel il dénonce les sanctions infligées à des enseignants qui s'étaient mobilisés début octobre, pour soutenir un élève victime de harcèlement scolaire.
L'affaire remonte à début octobre, lorsque des enseignants du Lycée du Pays de Condé à Condé sur l'Escaut s'étaient mis en grève, pour dénoncer des faits de harcèlement scolaire, dont un élève de seconde se plaignait. Ce dernier avait porté plainte, accusant notamment des "camarades" de l'avoir suspendu à deux reprises par les pieds du haut d'une passerelle. Entre autres humiliations, pour certaines d'entres elles reconnues par les auteurs eux-mêmes.
Sept élèves ont été mis en cause dans cette affaire, parmi lesquels trois principaux protagonistes qui sont aujourd'hui mis en examen, et qui ont été exclus de l'établissement à l'issue d'un conseil de discipline.
Retenues sur salaire
Mais l'affaire n'en est pas restée là, côté enseignants, puisque l'on apprend que des professeurs qui s'étaient mobilisés le 3 octobre, en soutien au lycéen harcelé, ont été sanctionnés par des retenues sur salaire. C'est le député-maire (PCF) de Saint-Amand Alain Bocquet qui le dénonce dans un courrier adressé en début de semaine à la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem."Il aura fallu la mobilisation des professeurs qui ont suspendu leurs cours pendant une demi-journée et un dépôt de plainte de la famille du jeune concerné, pour qu'on conseil de discipline soit convoqué et que des mesures soient prises", y écrit-il. "Comme si cela ne suffisait pas à rendre cette lamentable affaire intolérable, les enseignants du lycée, suite à leur action, ont reçu un constat d'absence de service fait avec retenue sur salaire", poursuit le député-maire, qui réclame la levée immédiate de ces sanctions.
Et d'ajouter enfin :