Disparus de l'Isère : un homme placé en garde à vue à Dijon

Peut-être l'épilogue de deux meurtres, 36 ans après. Depuis ce lundi 25 novembre, un homme d'une soixantaine d'années a été arrêté et placé en garde à Dijon, après avoir été confondu par son ADN, au sujet de deux meurtres non élucidés en Isère.

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Un homme a été placé en garde à vue à Dijon, dans le cadre de deux "cold-cases" vieux de 1988 et 2000. L'individu, âgé d'une soixantaine d'années, pourrait être impliqué dans les meurtres de Nathalie Boyer et de Leila Afif.

Une garde à vue de 96 heures

C'est dans les locaux de la Gendarmerie de Dijon que la garde à vue a démarré depuis lundi 25 novembre. Elle peut durer jusqu'à 96 heures, c’est-à-dire jusqu'à ce jeudi soir. Il s'agit d'une première en France, une garde à vue sous régime dérogatoire, instaurée récemment pour les crimes en série.

Le sexagénaire est entendu à la section de recherches de Dijon au sujet de meurtres non élucidés qui se sont produits en Isère.

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Deux cold-cases non élucidés

Les premiers faits remontent à 1988. Nathalie Boyer, une adolescente de 15 ans, a disparu à Saint-Quentin-Fallavier. Son corps avait été retrouvé égorgé en août sur la même commune.

La deuxième affaire concerne Laîla Afif, une mère de famille de 40 ans, tuée par balle en 2000. Son corps avait été retrouvé dans un canal. Cette victime fait partie des victimes du dossier des "disparus de l'Isère" qui concerne neuf disparitions ou meurtres d'enfants dans le département.

Un test ADN décisif

C'est de l'ADN retrouvé dans les scellés du dossier de Laîla Afif qui a fini par permettre d'identifier ce suspect. Selon nos informations, l'homme n'est pas bourguignon, mais il aurait refait sa vie dans l'agglomération dijonnaise depuis déjà plusieurs années.

"Un besoin d'en savoir plus"

Me Corinne Herrmann, avocate de la famille de Nathalie Boyer a réagi à ce rebondissement pour France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. "C'est un soulagement pour les familles qui attendent la vérité depuis tellement longtemps et un besoin d'en savoir plus évidemment. [...] J'ai passé plusieurs heures et jours avec la famille pour accompagner ce moment. On ne peut pas leur annoncer cela comme ça, 36 ans après, alors qu'ils ont vécu 36 ans sans cette vérité".

Les deux affaires sont entre les mains du pôle judiciaire dédié aux affaires non élucidées et aux crimes en série du tribunal de Nanterre.

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