Autoroutes, voies ferrées, canalisations... Certaines infrastructures des Hauts-de-France seraient en mauvais état et trop anciennes. La Fédération régionale des travaux publics a rendu un rapport alarmant concernant leur entretien.
210 Milliards d'euros : c'est la valeur estimée des infrastructures dans les Hauts-de-France. Pourtant, une grande partie d'entre elles mériteraient d'être rénovées, selon une étude publiée par la Fédération régionale des travaux publics et repérée par le journal 20 Minutes.
Des routes en mauvais état
L'état du réseau routier est particulièrement pointé du doigt. Sur les 67 100 kilomètres de routes nationales et d'autoroutes, 70% nécessiteraient des travaux d'entretien, selon le rapport. Une proportion très importante, alors que le réseau routier des Hauts-de-France comprend l'autoroute A1, l'un des axes autoroutiers les plus fréquentés d'Europe.
C'est dans l'Aisne, la Somme, et le Pas-de-Calais, que la situation serait la plus préoccupante.
Pour les ponts du réseau routier géré par la Direction Interdépartementale des routes Nord (DIR Nord), le constat est le même : 41% d'entre eux auraient besoin d'être rénovés, une part plus importante qu'au niveau national.
De l'eau potable gaspillée chaque année
Toujours selon le rapport, l'état du réseau de distribution de l'eau serait à l'origine d'une perte importante d'eau potable, à hauteur de 20% du volume total. Alors que la durée de vie conseillée pour un réseau de canalisation est de 70 ans, cette recommandation serait loin d'être appliquée dans les Hauts-de-France.
50% du réseau de canalisation a en effet été posé avant les années 60... Le gaspillage engendré est à la fois un problème écologique, mais aussi économique : ces pertes coûteraient près de 280 millions d'euros chaque année. La fédération estime qu'il faudrait 160 ans "pour remettre le réseau en état, au rythme de renouvellement actuel".
Un territoire mal connecté ?
Le réseau des télécommunications est quant à lui encore imparfait. Seulement 48% du territoire des Hauts-de-France sont couverts par le très haut débit, contre 53% du territoire français.
Un retard qui s'illustre aussi pour l'installation de la fibre optique : en 2017, moins de 20% des logements du Nord en étaient dotés. En comparaison, plus d'un logement sur deux en bénéficie en Île-de-France.
Toute l'étude sur l'état des infrastructures dans les Hauts-de-France est à lire ici.